Bienvenue sur le forum d'OveR ! Forum RPG basé sur l'univers de Pokémon qui se veut très permissif. Shiny, couleurs anormales, Fakemon... On peut jouer des Pokémon, des légendaires ou des humains !
Pokémon OveRevolution
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you've got the kind of smile that would be cruel not to kiss
AVATAR ▬ Titus Alexius - MAGI SURNOM ▬ Ama NATIONALITÉ ▬ Oblivien ÂGE ▬ 26 ans ORIENTATION ▬ panromantique demisexuel GROUPE ▬ Société neutre RANG ▬ Illustrateur & étudiant en design de mode SPECIALITE ▬ //
you can't always be strong, but you can always be brave
Tu fais rarement une seule chose à la fois, Amaranth. Entre les projets pour ta formation qui vont généralement par trois et les jobs d’illustration que tu prends à droite à gauche pour aider à financer tes études, on s’étonne que tu saches encore t’y retrouver. Si ton sens de l’organisation est au moins chaotique et tu tends à être expéditif, tu prends cependant soin de t’appliquer dans ce que tu fais. Pour ta passion, tu ne comptes plus les heures de travail.
tu ne comptes pas tes heures de sommeil non plus mais c’est parce que tes insomnies ne te laissent que peu de repos
le stress, t’a-t-on dit le quel, tu l’ignores
Ca couvre beaucoup de choses, le ‘stress’, s’il n’y avait qu’un seul truc qui clochait chez toi ça serait trop simple. Le stress de tes études pour le moins denses et férocement compétitives ? Le stress résiduel de ces deux longues années de chaos avant que les Ultra Chimères ne disparaissent ? Le stress de ne pas réussir à vivre de ta passion et décevoir ta famille qui s’est déjà tant inquiétée lorsqu'Oniria a sombré dans le chaos ? Ou peut-être est-ce ce qu’il reste de la dépression que tu as faite suite à cet accident t’ayant coûté tes deux meilleurs amis ?
tu essaies de ne pas y penser (pas trop, pas trop souvent)
tu le noies dans le travail aussi souvent que possible (mais tu as horreur de rush et généralement tu recommences tout)
mais ce n’est pas comme si tu pouvais fuir éternellement et réveillé au milieu de la nuit, difficile de penser à autre-chose
Difficile de ne pas trop penser pour commencer. Livré à toi-même, tu es quelqu’un qui a tendance à trop réfléchir, Amaranth. A retourner les scénarios avant de te dire, immanquablement, que c’est de ta faute parce que tu es faible et inutile. Quatre années ne t’ont pas débarrassé de tes peurs, n’ont que peu solidifié ta fragile estime de toi, n’ont pas beaucoup repoussé cette tendance à ignorer tes propres qualités.
Pour autant, tu ne te laisses pas marcher sur les pieds. On a assez essayé de te ridiculiser pour tes choix vestimentaires et la longueur de tes cheveux pour que tu en aies largement assez de ce genre de commentaires. Tu es quelqu’un de sensible et tu sais mâcher tes mots, en théorie, mais en pratique une fois provoqué tu ne fais preuve d’aucune pitié. Tu n’épargneras à personne tes sarcasmes tranchants et remarques acerbes parce que honnêtement, s’ils n’ont rien de plus constructif à dire, qu’ils ne t’adressent pas la parole.
ce mépris dans tes yeux clairs est terrifiant principalement parce qu’il n’a pas l’air à sa place
En même temps, c'est difficile de s’y attendre quand on te côtoie en temps normal. Tu es cette personne souriante qui pleure dans les moments émouvants des films et regagne soudainement l’énergie de 3 cafés quand on parle de quelque-chose qui t’intéresse. Tu es cet ami qui propose 4 projets différents pour le week-end et finit par décider que vous ferez tout à la fois, parce que lorsque tu veux passer du temps avec quelqu’un tu n’as pas peur de le montrer. (ou de t’emporter un peu dans tes projets divers et variés)
tu es rayonnant, curieusement optimiste malgré ta peur d’échouer tu es tout en compliments sincères et attentions délicates
tu es d'embrassades chaleureuses et de sourires complices tu es de conversations pleines d'émotions murmurées tard le soir
tu es conciliant sans manquer volonté et compatissant sans être manipulable
(gagner ta confiance n’est pas aussi aisé qu’il n’y parait) (ne pas s’en rendre compte est une erreur récurrente)
• typical ‘do no harm but take no shit’ • insomniaque, à cause du stress en théorie • appelle parfois des amis au milieu de la nuit pour.. parler • les étendues d'eau te rendent toujours un peu nerveux • maître dans l'art de tout faire à la fois • tu ne sais pas accepter les compliments, mais tu sais en faire • on te croit souvent plus soft que tu ne l'es • tu n'as que faire de correspondre aux standards des autres • ton imagination bouillonne et déborde en de jolis dessins
life's too short to wear boring clothes
De dos, il n'est pas rare qu’on te prenne pour une jeune femme. Haut d’1m 72 mais surtout doté d’une chevelure blonde, ondulée et indécemment longue, tu ne prétendras pas être surpris. Ta silhouette est fine, tes gestes délicats, ce n’est pas que tu fais exprès de jouer avec la notion de genre des autres mais tu t’en amuses tout de même. Détachés, tes cheveux descendent environ jusqu’à tes mollets, et en prendre soin n’est pas chose aisée. Généralement tu en fais une queue de cheval, avec tes diverses piques, élastiques et pinces, les empêchant de tomber dans tes yeux.
parfois, tu y fais des tresses pour réduire le volume
(et pour l’esthétique, soyons honnêtes) (tu les fais de mieux en mieux)
Ta peau est claire, faisant ressortir tes yeux bleu-vert et tes lèvres roses, mais le soleil tarde rarement à la colorer. De brun plutôt que d’écarlate, sans doute l’habitude des climats ensoleillés. Ca ne t’empêche pas de mettre de la crème solaire lorsque tu penses être exposé longtemps: on est jamais trop prudent. Un grain de beauté agrémente le coin de ton oeil gauche et des boucles d’oreilles en forme de grappe de raisin pourpre t’ajoutent une touche de couleur.
elles ajoutent aussi à cet air féminin qu’on te trouve mais tu n’en changeras pour faire plaisir à personne
Ton style vestimentaire est varié, généralement coloré et toujours confortable. Ca va des sweaters rose pastel aux basket à paillettes en passant par des jeans d’un noir classique déroutant déchirés au niveau des genoux. Il n’est pas non plus rare de te voir dans une salopette-short en jean rapiécée et tâchée de peinture lorsque tu passes la journée à bosser dans ton appartement.
Tu aimes ce qui n’est pas trop proche du corps, et tu aimes bien les robes quand il ne fait pas trop froid pour ça. Avec tes deux premières années en design de mode, tu as appris à confectionner tes propres tenues, et c’est parfois hasardeux mais souvent satisfaisant. Echarpes et gants sont ce que tu préfères dès que la météo se fait moins clémente. Tu rechignes rarement à les utiliser, étant plutôt frileux.
• adepte de randonnée, tu peux marcher des heures sans te plaindre • tu ne manques pas d'équilibre avec des chaussures à talons • le maquillage n'est pas ce que tu préfères, mais tu apprends à l'appliquer notamment pour masquer tes cernes • tes mains sont habiles pour les tresses mais aussi la couture • souvent, tes cheveux laissent une marque de bronzage dans ton dos
once in a while, you need to blow your own damn mind
Note: Je n'édite pas l'ancienne histoire, mais je note bien que la partie concernant les élus et les Pokémon légendaires est fausse. Amaranth n'ayant jamais été 'éveillé', il n'a jamais 'retrouvé' ces faux souvenirs donc je n'apporterai de précision particulière là-dessus.
Ancienne histoire:
Tu ouvres les yeux sur un monde trop lumineux à ton goût, et un sifflement mécontent t’échappe lorsque le soleil vient agresser ta rétine. Le sommeil sans rêves dont tu viens d’émerger était largement plus confortable. Roulant sur le ventre, tu essaies de te remettre debout mais tes muscles protestent contre l’effort. Sans doute trop sollicités par les efforts que tu te rappelles avoir fournis pour rester à flot.
Les souvenirs de ce naufrage stupide te reviennent progressivement, te retiens de lever les yeux au ciel à cause de la luminosité: si vous n’aviez pas pris la mer par un temps pareil, ça se serait certainement mieux passé. Sans compter qu’aucun d’entre vous n’avait appris à piloter. Mais un défi était un défi, et vous étiez fort décidés à le relever. Question d’honneur (ou du moins d’ego). Et puis après tout, cette île n’avait pas l’air si loin de la côte, que pouvait-il bien vous arriver ?
Maintenant tu sais, ce qui pouvait arriver. Maintenant tu réalises à quel point c’était naïf de vous imaginer que ça tournerait bien.
Tu réalises aussi que tu n’as aucune idée de là où tu as atterri. A vrai dire, tu es surpris de te réveiller. Car après avoir perdu la force de nager parmi les eaux agitées et sombré vers l’inconscience, tu ne t’imaginais clairement pas rester dans ce monde. Encore moins de réveiller vaguement en sécurité sur une plage de sable clair balayée par un vent léger et sous un ciel si bleu qu’il ferait presque oublier la tempête ayant renversé ton embarcation.
Tes amis n’ont pas eu cette chance, cela dit. C’est du moins ce que tu t’imagines en ne voyant personne d’autre échoué sur le rivage où tu as fini par t’assoir, attendant que ta tête cesse de tourner pour essayer de marcher à nouveau. L’endroit est désert, et pas non plus la moindre trace de ton Pokémon ou de débris du bateau. A se demander comment tu as pu atterri là. En un seul morceau, qui plus est, car si tu reposes sur un sable doux, la petite baie devant toi cache quelques rochers effilés juste sous la surface de l’eau.
Dans ton dos, face à la mer se dresse une forêt luxuriante, toute en feuillages touffus et arbres dont les troncs paraissent interminables. Tu as beau vivre dans l’archipel d'Oblivia depuis ta naissance, cet endroit ne te dit rien. Ca ne fait pas partie des îles que tu as déjà visitées, et tu la soupçonnes d’être inhabitée. Ca n’aurait rien d’étonnant après tout: la civilisation humaine ne s’étant installée que sur les plus grandes portions de terre, laissant le reste aux Pokémon.
Et encore, certaines parties des îles principales restent assez sauvages. Tu en sais quelque-chose, pour le nombre de fois où tu t’es perdu.
Ayant enfin l’impression de retrouver ta stabilité, tu te relèves lentement sur des jambes tremblantes, pestant contre la douleur qui s’éveille en pliant ton genou droit. Il semble que tu te sois avancé en t’imaginant être arrivé ici indemne: une superficielle s'ouvre au niveau de l’articulation. Pas forcément grave mais au moins douloureuse, surtout avec le sable qui s’y est accumulé, englué par le sang. Tu serres les dents à l’idée de la douleur que ça donnera quand tu nettoieras la plaie, n’ayant jamais été très résistant à la douleur. Tes yeux verts glissent sur l’eau de mer mais tu décides rapidement que tu ne vas pas faire ça.
Ce sera assez douloureux, inutile d’y ajouter le sel.
T’intéressant plutôt à la forêt, tu as bon espoir d’y trouver de l’eau. Après tout, les plantes ont bien besoin de ça pour pousser. Et les Pokémon pour vivre. Emmêlant tes longs cheveux blonds en une queue de cheval franchement approximative, n’ayant pas d’élastique sous la main, tu prends ton courage à deux mains et commence à clopiner vers les arbres.
Il te faut plus longtemps que ce que tu t’étais imaginé avant de devoir faire une pause, appuyé contre le tronc d’un arbre et transpirant aussi bien à cause de la chaleur que de l’effort. Tu t’es débarrassé de ton t-shirt et l’as roulé en une sorte de corde, l’utilisant pour attacher ta masse de cheveux, mais ce n’est pas vraiment suffisant. A cette heure-ci, le soleil tape sérieusement. Sans oublier qu’il fait un beau temps presque cruel.
Au moins ne t’es tu pas fait attaquer par les Pokémon de l’île, essaies-tu de rationaliser. Les monstres tant regardé passer d’un air curieux mais pas trop craintif, sans doute peu habitués à la présence humaine sans faire montre d’agressivité. Tant mieux. Tu aurais aimé avoir sur toi l’un de ces appareils de communication avec les Pokémon, historie de pouvoir demander des renseignements sur un éventuel point d’eau mais.. haha, ça aurait été trop simple, pas vrai ? Au lieu de ça tu crapahutes un peu au hasard dans l’épaisse forêt, essayant néanmoins de garder une chemin plutôt rectiligne.
A force de te perdre, c’est quelque-chose que tu ne maîtrises pas trop mal.
Tu ne sais pas combien de temps s’écoule avant qu’une silhouette qui ne ressemble ni à un arbre ni à l’un des reliefs de l'île ne se dresse sur ton chemin. Non, on dirait plutôt quelque-chose fabriqué par la main de l’homme. Avec en prime un bruit d’eau qui t’égaye tout particulièrement. Une fontaine, peut-être ? Et toi qui croyais l’île inhabitée, c’est peut-être ta chance. Mais plus tu avances dans cette direction, plus cet espoir s’amenuise. La construction a un aspect de temple ancien, et tu supposes que c’est ici que les anciennes civilisations obliviennes rendaient hommage à leurs dieux. Des Pokémon légendaires, la plupart du temps.
Oblivia est une terre de nombreuses légendes, tu es assez souvent passé voir ta grand-mère pour être au courant de ça. Elle ne s’est jamais lassée de conter le mythe des trois gardiens, de la forteresse volante menaçant l’archipel et du héros qui en sauva les habitants grâce à l’aide d’un dieu vivant. Un oiseau géant aux plumes chatoyantes.
Mais ce temple ne semble pas dépeindre les aventures de ce héros-là.
T’avançant entre les colonnes envahies de plantes grimpantes et de mousses, tu montes l’escalier de pierre froide pour accéder au centre de la construction. La fresque du plafond a perdu ses couleurs, ainsi que celles du sol, mais le bas relief non loin de l’autel est bien conservé. Il n’y est pas question de grand oiseau ou de forteresse volante, même si à cette distance tu ne distingues pas le Pokémon représenté.
Et au fond ça t’importe peu
Parce que tu viens de trouver l’origine du bruit d’eau. Le temple est quasiment accolé à une paroi montagneuse d’où s’écoule une eau claire recueillie dans un petit bassin semblant sculpté à cet effet. Il déborde et est envahi par les mousses, sans doute à cause du temps depuis lequel on ne l’a pas entretenu, mais au stade où tu en es, tu as d’autres soucis. C’est donc sans hésitation aucune que tu clopines jusqu’au point d’eau, t’agenouillant à côté du rebord et serrant les dents avant de recueillir de l‘eau entre tes mains et la faire couler sur ton genou blessé.
« Bordel.. » marmonnes-tu entre tes dents serrées
Le liquide glacé emporte effectivement des grains de sable, mais son contact brûle au niveau de la peau à vif, comme si tu avais versé de l’alcool dessus. Cela dit, ça ne peut pas être pire qu’une infection. C’est donc en mettant la douleur de côté que tu recommences l’opération plusieurs fois pour t’assurer qu’il n’y aie plus de grains de sable sur ta peau avant de t’autoriser à boire. Penché sur le bassin, tu avales l’eau à grandes goulées, déshydraté par ton séjour prolongé dans l’eau salée et ta marche par cette chaleur étouffante.
Essuyant quelques gouttes ayant dégouliné le long de ton menton, tu t’imagines qu’il va falloir trouver un truc pour te remplir l’estomac avant de pouvoir réfléchir efficacement à un moyen de quitter cette île, mais les gravures du temple attirent soudainement ton attention. Même dans une situation pareille, tu trouves le moyen de procrastiner en te plongeant de vieilles légendes. Quel adulte responsable.
Enfin, ce n’est clairement pas en étant quelqu’un de responsable que tu es arrivé ici.
La curiosité t’emporte donc vers les scènes gravés sur les parois du temple, tes yeux verts les parcourant rapidement port essayer d’identifier le début. Il semble que l’on aie voulu raconter la naissance du monde, ou du moins des Pokémon, car au fur était mesure que tu régresses il y en a de moins en moins. Et de moins en moins grands, aussi. Et puis il y a des espèces qui n’existent plus à l’état sauvage de nos jours. Kabuto, Lilia et Carapagos sont les seuls que tu reconnais, n’ayant jamais été très calé en préhistoire.
Et au début trône un seul être.
Une créature franchement pas très grande d’après ce que tu peux deviner, avec un museau rond, des oreilles triangulaires et une longue queue plutôt féline, il flotte dans ce qui semble être une bulle. Du bout des doigts tu traces ses contours, impressionné par le bleu pur dont on a peint ses yeux pour les faire ressortir. On dirait une peinture spéciale, comme du cristal liquide, ça expliquerait pourquoi le temps ne l’a pas effacée.
Te déplaçant dans le temple, tu reviens vers l’autel avant de remarquer ce qui y est sculpté. Outre les plantes grimpantes et les gravures de végétaux qui ont certainement été dorées autrefois, tu tombes plusieurs fois sur la même silhouette que tout à l’heure. Ce petit Pokémon félin qui semble être à l’origine des autres espèces selon ce récit. A ses pattes reposent des offrandes et tu supposes que c’est à cet être qu’est dédié le temple.
Tu n’as jamais été un garçon superstitieux, mais les yeux bleus des figures sculptées donnent l’impression de te suivre.
C’est donc maladroitement que tu t’éloignes de l’autel et de la fraîcheur offerte par le temple, partant à la recherche de quelque-chose pour te nourrir. Il ne te faut pas longtemps pour retrouver les baies colorées que tu avais ignorées tout à l’heure, trop préoccupé par ta soif pour penser à manger quoi que ce soit. Evitant soigneusement de te piquer sur les tiges épineuses de certains arbustes, tu récoltes les baies que tu sais non toxiques et retournes vers le temple pour t’assoir sur les marches et manger tranquillement. Tu n’as aucune idée de comment tu vas bien pouvoir repartir, mais pour’l’instant tu n’es pas trop mal ici.
Sans doute parce que tu n’as pas encore tout assimilé.
Sans doute le choc qui t’empêche de réaliser que tu ne les reverras certainement jamais. Priam, Ophélia et ton Joliflor, Héméra
C’est déjà assez improbable que tu aies pu atterrir sur une île au lieu de te noyer ou te faire fracasser par des rochers, inutile de te faire des illusions à leur sujet.
Il ne reste que toi, Amaranth.
L’idée de te retourne l’estomac, donnant un goût amer au fruit pourtant sucré que tu avais commencé à manger. N’importe-qui de sensé dirait que ce n’est pas de ta faute, et tu n’es pas tout à fait insensé, mais ça ne t’empêche pas de penser le contraire. Certes ce n’est pas toi qui as accepté ce défi, ce n’est ps toi non plus qui tenais la barre et aucun d’entre-vous n’aurait pu prévoir que la tempête se ferait aussi violente, mais ça ne t’empêche pas de retourner le problème.
Si tu avais insisté pour que vous attendiez le lendemain. Si tu n’avais pas entraîné Priam là-dedans malgré ses réticences.
Si tu n‘étais pas aussi stupide, concrètement, Amaranth.
Un soupir de frustration n’échappe tandis que tu mesures peu à peu la gravité de la situation. Difficile de ne pas se laisser écraser. Tu quittes les marches d’escalier pour gagner une portion plane du sol du temple, t’y allongeant et fermant les yeux. La fraicheur de la pierre contre ton dos t’aide à progressivement te calmer. A respirer lentement. Ruminer n’arrangera pas la situation. Ca ne t’aidera pas à trouver une solution pour repartir, ça ne les rendra pas moins disparus.
Mais est-ce que tu peux t’en empêcher ?
Non. T’es pas aussi mature que t’aimerais bien l’être, Amaranth Faire abstraction des émotions c’est pas ton domaine Alors tu te fais mal avec jusqu’à en être lassé
Tu t’essuies les yeux d’un geste lent, pestant à mi-voix contre tu ne sais trop quoi. Contre toi, contre eux, contre la poisse que vous avez eu, contre tout à la fois sans doute. Ta gorge se serre mais tu t’appliques à ne pas sangloter comme un enfant. Quand bien même tes cheveux cachent ton visage, et il n’y a personne dans ce temple, tu aurais sans doute honte de t’effondrer soudainement.
Pas qu’on puisse t’en vouloir pour ça.
Tu hoquettes et roules sur le flanc, t’emmêlant dans de longues mèches blondes sans que ça te pose vraiment problème. Ce n’est pas faute de faire au mieux et de respirer lentement, mais tes yeux sont brouillés de larmes. Tu finis par te résoudre à les fermer, te recroquevillant lentement sur toi-même. A ce stade, dormir ne te fera sans doute pas de mal. Le soleil a tout juste commencé sa descente, mais tu es déjà épuisé. Ta presque noyade n’y est sans doute pas pour rien.
Un sommeil sans rêves ne tarde pas à t’emporter.
A ton réveil, le monde est noir.
La nuit est tombée dans ton sommeil et tu clignes des yeux dans les ténèbres en revenant à toi. Il fait moins frais que ce à quoi tu te serais attendu, avec le sol de pierre contre ton épaule. Tu te redresses en position assise, tes yeux clairs s’habituant lentement à la faible luminosité. Les rayons de la lune sont arrêtés par le temple, mais le ciel semble dégagé, de ce que tu en vois. Tu te serais levé pour essayer de trouver un coin plus confortable pour dormir si tu n’avais pas soudainement pris conscience qu’il y avait quelque-chose enroulé dans tes cheveux.
« Euh.. merde ? » très poétique, Amaranth
Ouvrir de grands yeux surpris ne t’aide pas vraiment à distinguer de quoi il s’agit. Une forme est pelotonnée dans tes cheveux blonds comme s’il s’agissait d’une couverture, et il te faut quelques secondes pour prendre ton courage et l’effleurer du bout des doigts. Tu as à peine le temps de te dire que sa fourrure est excessivement douce avant que la créature ne réagisse. Des yeux d’un bleu à couper le souffle se fixent sur toi, étincelants, et tu te trouves incapable de bouger.
Psyko. Ton esprit mouline un peu avant de réaliser. C’est le même bleu que sur les fresques.
Un frisson désagréable court dans ton dos, vertèbre par vertèbre et tu aurais déjà battu en retraite si tu n’étais pas immobilisé par l’attaque. Se dégageant de tes mèches, la créature féline tourne ses petites oreilles dans ta direction, un air curieux sur le museau. Elle n’a à vrai dire pas l’air bien agressive malgré son échine légèrement hérissée, tandis qu’elle se met à tourner autour de toi comme pour t’étudier sous tous tes angles. Incapable de montrer ton malaise, tu ne peux qu’attendre qu’elle relâche l’attaque, tentant vainement de la suivre des yeux. Ca ne te plait pas. Tu n’as jamais vu ce Pokémon en dehors de ce temple, qu’est-il exactement ?
Il lâche une sorte de miaulement avant de te libérer et se poser à côté de toi avec un air satisfait. Tu hausses un sourcils d’un air dubitatif, assez incertain de la marche à suivre. Tu ne sais pas ce qu’il te veut, tu ne sais pas de quoi ii est capable, mais tu as bien ressenti que son pouvoir ne déconnait pas. L’équation est vite faite dans ton esprit: tu es déjà blessé, tu ne veux pas d’ennuis, tu ferais bien de quitter ce temple au plus vite.
Lentement sur tes jambes qui tremblent plus d’appréhension que de fatigue, tu te remets debout sans perdre la créature des yeux. Elle ne bouge pas, gardant son regard d’un bleu pur fixé sur le tien, tête légèrement penchée sur le côté comme pour signifier sa confusion. Si le doute ne te retournait pas l’estomac, tu la qualifierais d’adorable. Mais au lieu de ça, tu repasses ta cascade de cheveux derrière ton épaule afin de ne pas les laisser à portée du Pokémon et t’en éloignes à reculons.
Ne pas le perdre de vue. Sait-on jamais. Tu gardes prudemment sa silhouette dans ton champ de vision.
Jusqu’à te retrouver contre un mur.
« Où vas tu ? » interroge alors une voix qui semble être dans ta tête
Oh Ce n’est pas un mur.
Nerveux, tu ne pers pas un instant pour te retourner, faisant voler tes mèches blondes au passage. Malgré l’obscurité, le clair de lune te permet de distinguer une silhouette humanoïde, les bras croisés, flottant en face de toi. Bien évidemment, ce serait trop simple s’il s’agissait d’un humain. Son corps semble être dans les tons blancs et une couleur plus foncée, sans doute du violet. Il a également des sortes de cornes sur la tête. Sa longue queue ressemble à celle de la peluche-psychique de tout à l’heure, sauf qu’il te donne largement moins en vie de le câliner. Sans doute la forme de ses yeux.
« Je-je partais, vous occupez pas de moi. » assures-tu en levant les mains comme pour signifier que tu es inoffensif
Mais cette réponse ne semble pas réellement satisfaire la créature qui doit certainement être un Pokémon psy elle aussi. Ca expliquerait cette voix à laquelle tu as répondu sans réfléchir à sa provenance. Il t’étudie du regard dans un silence pesant, ses yeux s’arrêtant sur ton genou blessé assez longtemps pour que tu le remarques. C’est vrai que tu n’as pas l’air de pouvoir fuir très loin.
C’est pas ce qui va t'empêcher d’essayer.
« Ne cours pas. » dit-il presque aussitôt après que l’idée t’aie traversé l’esprit
Tes yeux passent du pan de jungle que tu distingues derrière le Pokémon au visage de ce dernier. On dirait qu’il vient de réprimander un gamin de 8 ans, et tu te retiens tout juste de lever les yeux au ciel. Par prudence. L’instant d’après, le Pokémon de tout à l’heure appariait à ses côtés, cet air curieux ne l’ayant pas quitté.
« Tiens toi tranquille, veux tu ? »
Non Non tu ne veux pas Mais ce n’est pas comme s’il te laissait le choix
De nouveau, tes mouvements t’échappent. Le même pouvoir que tout à l’heure. Ca te fiche la trouille, mais c’est pas comme si tu allais l’admettre. Il te déplace comme si tu ne pesais rien pour aller t’assoir sur l’autel que tu as vu dans la journée. Celui avec les gravures représentant le plus petit des deux Pokémon, envahi de plantes grimpantes et décoré de dorures ayant depuis longtemps perdu leurs couleurs. Tu sursautes lorsque le contrôle te revient mais ne tente pas de fuite.
Non, pas avec le regard qu’il te lance.
« Amaranth, commence-t-il, sa voix te prenant par surprise, dire qu’on t’a cherché. Il suffisait d’attendre que tu viennes. » termine-t-il sur une note presque amusée
Ce qu’il a fait après ça, tu l’ignores.
A vrai dire, cette nuit dont je viens de parler, tu ne t’en rappelles pas non plus. Tu ne sais pas comment tu as quitté l’île. Tu ne te rappelles pas avoir travaillé du bois par télékinésie pour te construire un radeau. Tu ne te rappelles pas en être descendu à quelques mètres de la rive pour aller t’échouer sur la plage.
Tu ne te rappelles que d’avoir ouvert les yeux sur un ciel trop lumineux, une fois de plus, avec un genou douloureux et la bouche emplie d’un goût de sel. Sauf que cette fois, tu étais sur la bonne île. Tu te rappelles avoir alterné entre conscience et inconscience pendant un temps indéfini avant de te réveiller à nouveau dans une chambre d’hôpital. Blanche, trop blanche.
Tes parents sont passés dans la journée, ta soeur t’a traité de tous les noms, tu leur as expliqué que les autres ne reviendraient pas.
Priam. Ophélia. Héméra.
Quelque-part au fond de l’océan. Parce que vous avez été stupides. Tu leur as expliqué que c’était de ta faute, aussi. Mais ça ils n’ont jamais voulu l’admettre. Ca ne t’a pas empêché d’en être convaincu. Pendant un certain temps tu en as fait des cauchemars. Des cauchemars de noyade. Parfois c’est toi, parfois c’est eux. Le plus souvent, c’est eux. Pendant encore plus longtemps, tu t’es demandé ce qui s’était passé, dans ce trou noir au milieu de ta mémoire de l’accident.
Comment t’en es tu sorti vivant ? Comment es tu revenu ? Tu n’oses même pas te demander pourquoi.
Tu es trop fragile pour les ‘pourquoi’, Amaranth.
Alors tu les ignores, et tu reprends ta vie là où tu l’avais laissée. Tu reprends tes cours pas passionnants, tu essaies de te faire d’autres amis parce qu’il faut bien combler le vide. Ca te tuerait, le vide, si tu t’y laissais aller. Mais tes sourires sont mornes, Amaranth, et tes dessins perdent leurs couleurs. Tu n’as plus envie de couleurs, tu fais tout en gris et blanc, avec des traits de crayon empressés et beaucoup plus d’angles que d’habitudes. Tu mets de la lumière mais tu ne mets pas de couleurs. Tu ne sais plus te servir des couleurs.
Et puis parfois, il y a ces yeux bleus. Des yeux d’un bleu pur, c’est bien tout ce dont tu te souviens au milieu de ton trou noir.
Ce n’est que 2 ans plus tard, l’année de tes 18 ans, que les choses commencent à s’améliorer. Enfin, façon de parler. Tu déménages d'Oblivia. Quitte à prendre un nouveau départ, autant ne pas faire les choses à moitié. Bien sûr, laisser ta famille où elle est ne te plait pas des masses, mais ça vaut mieux. C’est ce que tu te répètes le long du voyage en ferry, pour ignorer les regards anxieux que te lancent constamment Kairos, Erèbe et Dolos.
Kairos, c’est ton premier Pokémon, un Xatu particulièrement taciturne que tu as fait évoluer du temps où tu combattais encore. Du temps où ça t’amusait, en fait. Erèbe est le troisième, on a rarement vu un Farfuret plus méprisant. Mais même lui a fini par trouver ça lassant, d’essayer d’attirer ton attention alors que tu ne réagis pas. Dolos est de loin la plus calme, dans tout ça. La Kirlia se contente de brefs contacts rassurants.. ou de t’asperger de paillettes quand tu lui sembles vraiment trop loin, certes. Et c’est idiot mais ça t’arrache parfois un sourire plutôt qu’un soupir agacé. Tu es heureux de ne pas les avoir emmenés avec toi, ce soir-là. A vrai-dire, tu n’aurais pas emmené Héméra non plus si elle avait cessé de se coller à ta jambe et de te réprimander, croisant les bras comme une soeur aînée désapprobatrice. Elle t’avait toujours materné, c’était embarrassant.
Ton regard se fait un peu plus sombre, sur les vagues que brise le ferry, mais tu te contentes de s’appuyer sur la rambarde. Tes longs cheveux blonds attachés en queue de cheval, tu passes en revue les choses à faire en arrivant. Rejoindre ton appartement, pour commencer. Déballer tes affaires. Attendre le déménagement. Passer un coup de fil à tes parents. Vérifier ton inscription dans l‘école d’art qui t’a normalement accepté.
Et puis.. Et puis arrêter de te voiler la face, Amaranth. Tu as décidé de repartir de zéro, ne fais pas les choses à moitié.
Les trois années avant l’obtention de ton diplôme passent comme des flèches, et tu as à peine le temps de souffler. A peine le temps de voir les changements s’opérer, aussi. Tu as recommencé à utiliser des couleurs un peu par hasard, à cause d’un exercice qu’on t’avait donné. Colorer un paysage en inversant les couleurs normales de certains éléments. Ca ne te plaisait pas des masses, bien entendu, mais il a fallu que ton voisin s’y intéresse. Nelis, ce type avec des cheveux de deux bleus différent et un air constamment excédé. Il t’a adressé un sourire en coin, te disant que tu devrais faire ça plus souvent, parce qu’à son sens ça rend mieux. Et peut-être bien qu’il a aussi glissé un commentaire sur le fait que ce joli soleil bleu lui rappelle tes yeux.
Un truc cheesy qui t’a fait rougir jusqu’aux oreilles, quoi qu’il en soit. Tu mentirais en disant que ça t’a totalement déplu.
Vous vous êtes mis à travailler ensemble relativement souvent. Au départ tu te disais que c’était parce que vous étiez voisins en classe, puis tu as remarqué que concrètement, vous n’étiez pas obligé. Pas que ça vous aie arrêtés. Il t’a donné des conseils dans l’utilisation des couleurs, et tu lui as servi de modèle plusieurs fois pour des projets de photo. Parce que tu t’es orienté vers le dessin, aussi bien physique qu’informatique, et si le bleu s’en sortait lui aussi dans ce domaine, il s’est plutôt spécialisé en photographie.
C’était infiniment embarrassant, au départ. Mais ça non plus, on ne peut pas dire que ça t’aie totalement déplu.
Maintenant tu le vois encore ponctuellement. Il est passé professionnel, et tu t’es trouvé un boulot d’illustrateur pour divers clients. Des jeux vidéos, des livres pour enfants, des publicités. Tout est bon à prendre. Tu n’as pas appris l’animation, donc ce sont des dessins statiques, mais peut-être que tu feras une formation, un de ces quatre. La vie que tu mènes n’est pas trop mal, pour l’instant. L’air marin ne te dépayse pas trop, tu t’es mis à faire un peu d’aquarelle à tes heures perdues. Souvent des natures mortes. Parce que la Vivaldaim du fleuriste qui est dans ta rue t’apporte souvent les bouquets qui sont sur le point de flâner et qu’il devrait jeter dans un futur proche. Parfois ta soeur t’appelles excessivement inquiète comme à son habitude. Parfois elle t’annonce de but en blanc qu’elle va passer te voir pendant les vacances avec tes parents. Et ton coeur se met à pétiller d’un bonheur stupide mais familier. Les appeler ne suffit pas toujours, il faut bien l’admettre.
parfois tu vois Nelis, aussi pour un café ou pour des photos ou pour les deux ou pour autre-chose
Voir la région descendre vers un chaos incontrôlé n’a pas été facile. Tu étais venu pour un nouveau départ, un peu d’air frais et beaucoup moins d’expériences traumatisantes. Moins de peur de ne pas être à la hauteur, moins de messages inquiets de tes parents, moins de culpabilité et moins de souvenirs pour hanter tes jours comme tes nuits. Mais avec les ultra-chimères lâchées sur la ville et le développent des projets de la Team Pendulum, il a fallu te rendre à l’évidence:
ce ne serait pas pour maintenant ce ne serait peut être jamais
parce qu’ils n’avaient pas l’air de s'arrêter ils n’avaient même pas l’air de ralentir
Tu n’avais pas voulu t’impliquer dans les affrontements, au départ. Bien sûr que tu n’avais pas voulu: tu ne ferais que ralentir ceux qui savaient pourquoi ils étaient là. Ton équipe n’a jamais été entraînée pour le combat, et tu es meilleur pour mettre sur pied un character design qu’une stratégie de combat. Hors de question qu’on aie à te protéger, que ça soit des gens compétent ou tes Pokémon. Tu t’es imaginé partir avant de ne plus avoir le choix, pendant une ou deux nuits.
mais tu n’es pas si lâche, Amaranth et tu t’es un peu attaché à l’île mine de rien
Tu n’as fait que ce qui était à ta portée, cela dit. Lutter avec l’Institut semblait aussi périlleux qu’inutile avec ton niveau, l’endroit s’étant visiblement transformé en camp militaire, mais tu t’es mis en tête d’au moins aider ceux que tu croiserais. Glacé d’effroi par ta première rencontre avec les ultra-chimères, tu t’es assuré d’en protéger plusieurs personnes malchanceuses lorsque l'occasion s'est présentée.
enfin, ‘protéger’ n’est pas exact tu détournais l’attention pour les laisser fuir
(et ça te terrifie encore aujourd’hui) (mais au moins la peur ne te gelait-elle pas sur place comme certains)
Ce furent deux années de peur et d’incertitude particulièrement épuisantes. Non seulement à cause du constant danger, mais aussi parce que ton sommeil s’en ressentait. Le stress te tenait éveillé la plupart des nuits, et tu ne trouvais le sommeil que par tranches de 4 heures, lorsque l’épuisement frappait enfin un grand coup. Ni les regards désapprobateurs de Dolos, ni les séances de méditation de Kairos n’y faisaient. La plupart des nuits, Erèbe t’accompagnait faire un tour à l’extérieur, regarder les étoiles, tenter de ne pas sursauter au moindre bruit.
lui aussi était trop nerveux pour trouver le repos mais ça n’avait rien de nouveau
Tu as acquis de vagues compétences médicales sur le tas, durant ces années. Parce que la violence des ultra-chimères ne touchait pas toujours que les bâtiments, et que malgré la surveillance attentive de tes deux Pokémon Psy, tu leur échappais souvent de justesse. Pas toujours en grande forme. Tu as quelques cicatrices que tu t’efforces généralement de ne pas voir. Tu as dû t’occuper sommairement de plusieurs blessés, aussi. Juste le temps que de l’aide plus qualifiée arrive.
ce ne sont pas tant les blessures qui te hantent plutôt l’attente et l’incertitude
leurs mots parfois délirants leur terreur contagieuse
et l’effroyable impression que tout tournerait mal parce que tu n’en faisais pas assez
L’un d’entre eux a marqué tes souvenirs plus brutalement que les autres. Un bloc de béton avait laissé ses deux jambes dans un état déplorable, et il serrait très fort ton poignet de sa seule main encore valide pendant que tu faisais de ton mieux pour ne pas pleurer.
(ce n’était clairement pas le moment pour ça) (mais garder ton sang-froid n’avait jamais été aussi difficile)
Un cruel sentiment d’inutilité se retournait dans ta poitrine, pendant que l’homme respirait difficilement, yeux à demi clos et tête calée sur tes genoux. Tu caressais lentement ses cheveux dans l’espoir de le distraire de la douleur, ignorant l’écarlate salissant maintenant tes doigts.
« Kairos va bientôt revenir. Avec de l’aide. » soufflais-tu à demi-voix pour le tenir éveillé
Dolos, désormais évoluée en Gardevoir, avait dégagé les décombres à l’aide de ses pouvoirs psychiques, mais tu ne pouvais pas faire grand-chose de plus. Le déplacer aurait sans doute empiré les choses, alors il ne restait qu’à attendre, tenter de le rassurer, et espérer qu’il s’en sortirait.
tu as rarement été aussi soulagé de voir arriver les secours tu as eu l’impression de sortir d’une longue apnée
C’est pendant cette période que ton chemin a croisé celui d’ELLE une fois de plus. Par un heureux hasard, bien que la jeune fille aie semblé tout sauf en grande forme, sur le moment. Tu t’es efforcé de ne pas fixer son bras manquant, t’imaginant que ça la mettrait mal à l’aise. Tu t’es aussi efforcé de ne pas afficher la colère brûlante qui t’a pris à la gorge en apprenant que sa mère l’avait mise à la porte. Ce n’étaient pas tes affaires, mais ton mépris pour cette femme n’avait d’égal que ta compassion pour la jeune fille.
tu t’es proposé de l’héberger sans réfléchir un instant parce qu’elle ne pouvait décemment pas rester à la rue
De retour à ton appartement, tu t’es empressé de dégager des fournitures d’art, déplier le canapé-lit et lui proposer quelque-chose à manger entre deux remerciements. Le loyer t’importait peu, malgré les inquiétudes d'L, et tu avais fini par ne plus retenir tes rires lorsqu’elle s’excusait par réflexe avant de s’excuser de s’être excusée.
La disparition des ultra-chimères a été plus qu'un soulagement. Le changement de direction des Pendulum une surprise à laquelle tu n’as honnêtement pas cru, au départ. C’est avec méfiance que tu as écouté les déclarations d’Omega. Mais force était de constater que les rues dévastées étaient maintenant plus sûres. Tu as contacté tes parents dès que l’occasion s’est présentée, beaucoup pleuré au téléphone et repris des études artistiques après réflexion.
Du design de mode, plus précisément: chercher des références pour les tenues de certains personnages a fini par t’y intéresser. La formation durerait en théorie trois ans, mais tu pouvais toujours travailler sur certains projets à côté.
Après deux nouvelles années, tu n’es qu’à 1 an du diplôme, et si une nouvelle dynamique entre ce curieux ordre Mirabilis et la nouvelle fondation Progressus a émergé, tu tes tenu à distance. Difficile de faire confiance à une ancienne organisation criminelle, honnêtement.
pas quand le souvenir de ce qu’elle a causé te tient encore éveillé si tes insomnies ont émergé il y a 3 ans, elles ne t'ont pas quitté
le monstre dans le placard
CHEMIN ▬ euh.. prenez la 2e à gauche CODE VALIDATION ▬ Validé PSEUDO HABITUEL + ÂGE ▬ still Comet JEU PRIVILEGIE ▬ Classique parce que je suis toujours la flemme COMMENTAIRES ▬ y'know like.. nyah :3
• Signes distinctifs : Extra fluffy + ses plumes sont plus longues que la moyenne + souvent tâchées de peinture
• Mental : ◊ Premier Pokémon d'Amaranth ◊ Très attaché à lui, cuddle machine pour le blond ◊ On fait difficilement plus taciturne que lui, avec le reste du monde ◊ Observateur ◊ Discret ◊ N'attire pas l'attention et se cachera sans doute derrière ses ailes si on en lui accorde ◊ Créatif ◊ Sage ◊ Prudent ◊ Grand sang-froid ◊ Fait des séances de méditation plusieurs fois par jour ◊ Serviable ◊ Snob sur les bords ◊ Tente de calmer l'agitation d'Erèbe pour éviter ça à son dresseur ◊ Lui prépare généralement une tisane quand il n'arrive pas à dormir ◊
Farfuret Érèbe
DESCRIPTION
• Chromatique ? : Non
• Type(s) : Ténèbres - Glace
• Talent : Attention
• Sexe : M
• Taille&Poids : 0,86 m pour 27 kg
• Nature : Assuré
• Niveau : donné par le staff
• Signes distinctifs : L'une des plumes de sa queue est dans un état inquiétant
• Mental : ◊ 3e Pokémon d'Amaranth ◊ Pickpocket hors pair ◊ Méprisant ◊ Fier ◊ Lil shit extraordinaire ◊ Excessivement théâtral ◊ Câlin ◊ Franchement pas digne de confiance ◊ Hargneux ◊ Nerveux, se sent vite menacé ◊ Et a généralement des réactions violentes ◊ A besoin d'attention ◊ S'attire régulièrement des ennuis pour ça ◊ Ne supporte pas le Matoufeu d'ELLE, sans doute à cause des flammes, il fuit dans un coin de l'appart' dès qu'elle est de sortie ◊ Plus jeune Pokémon de l'équipe ◊ Moins immature depuis qu'il a été confronté à la menace des ultra-chimères ◊
Gardevoir Dolos
DESCRIPTION
• Chromatique ? : Oui
• Type(s) : Psy - Fée
• Talent : Télépathe
• Sexe : F
• Taille&Poids : 1,59 m pour 47 kg
• Nature : Maline
• Niveau : donné par le staff
• Signes distinctifs : très soignée
• Mental: ◊ 4e Pokémon d'Amaranth ◊ Vaniteuse sur les bords ◊ Posée ◊ Compatissante ◊ Délicate ◊ Tactile ◊ Aime beaucoup trop lancer de la poussière de fée sur Amaranth ◊ Danse à ses moments perdus ◊ Depuis qu'elle a évolué, s'est mis en tête d'apprendre la valse à Amaranth, étant assez grande pour imiter une partenaire ◊ Très agile ◊ Discrète ◊ Déterminée ◊ Sans scrupules, détruira ce qui est sur son passage quand elle a un objectif ◊ N'accepte pas d'être traitée comme fragile ◊ Fite her ◊ Bien plus assurée depuis son évolution ◊ A souvent un plan en tête ◊ Ingénieuse ◊ Passe le plus clair de ses journées à ignorer les bêtises d'Erèbe ◊
Re-fiche terminée owo Comme pour 500, j'ai réécrit tout le physique et le mental + rajouté un morceau d'histoire comme demandé, bonne lecture ;D Hormis l'évolution de Dolos, son équipe n'a pas changé, en revanche.
[& thus ELLE never stopped apologizing] + ça serait très cool omg, en plus les deux aiment danser de mémoire, genre c'est le destin /shot/ + rip Erèbe, on t'aimait quand même un peu (mais lol c'est le genre de sorties qu'Amaranth est tout à fait capable de proposer en plus, il serait tellement à fond, proposerait sans doute de faire des tresses à L et.. oh well arrêtez-le)
et donc merci, je t'aime, des paillettes et tout ce qui va bien **
Esprit Oniria
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