Bienvenue sur le forum d'OveR ! Forum RPG basé sur l'univers de Pokémon qui se veut très permissif. Shiny, couleurs anormales, Fakemon... On peut jouer des Pokémon, des légendaires ou des humains !
Pokémon OveRevolution
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" Je crois qu'on y est presque. " relevant un peu ta visières, tu jettes un oeil au chemin
Escarpé, mais tu as les bonnes chaussures. Un peu en avant, Erèbe trottine comme si la montagne lui appartenait, et tu supposes que ce n'est pas loin de la réalité. Après tout, cette zone d'Oniria semble assez adaptée pour des Farfurets, tu ne serais pas surpris d'en croiser. L'air s'est raréfié depuis le début de ton ascension sur le flanc de montagne, et tu es heureux d'être parti en pull malgré le grand soleil: les vents sont glacés.
et puis le temps a beau sembler prometteur l'hiver n'est toujours pas fini
Arrivé au sommet d'une petite montée, tu fais glisser le sac à dos de tes épaules et lances à Erèbe de s'arrêter. Tu as beau apprécier les randonnées, ça ne t'empêche pas de t'essouffler dans les montées. La fatigue dans tes jambes ne dérange pas, mais l'air glacé ne cesse d'irriter ta gorge sèche. Ton Farfuret est de retour, un peu agacé de "déjà" s'arrêter lorsque tu bois quelques gorgées d'eau fraîche depuis ta gourde.
" Ecoute, tout le monde n'est pas une pile électrique dans ton genre. " taquines-tu, sourire aux lèvres
Il croise ses pattes griffues sans répondre puis se balance d'avant en arrière, impatient de repartir. Tu n'as pas laissé Dolos hors de sa pokéball, la Gardevoir appréciant certes le grand air mais pas la poussière et la boue qui vont généralement avec. Disons qu'elle a flotté à tes côtés au début de la marche puis t'a vite signifié qu'elle préférerait rentrer lorsque le chemin s'est réellement mis à grimper.
dire qu'elle n'aime pas être qualifiée de délicate parfois, elle ne fait rien pour aller contre cette idée
Elle n'aurait même pas eu à faire d'efforts pour suivre, à vrai dire, puisqu'elle avait d'emblée décidé de ne pas toucher le sol. Mais loin de toi l'idée de t'en plaindre: ton Pokémon n'aurait eu de cesse de commenter sur la façon les cheveux collés sur ton front par la sueur sont disgracieux et la quantité de poussière que tes chaussures vont ramener à l'appartement. Pas que tu aies d'appareil pour comprendre ce que dit Dolos, mais ses regards obliques sont largement suffisants, la plupart du temps.
Rangeant ta gourde, tu te remets en marche avec un certain enthousiasme. La vue est très belle, depuis ton perchoir, et l'air frais te fait du bien. Tu as emmené un carnet de dessin et quelques crayons au cas où le paysage t'inspire une fois en haut, d'ailleurs. Dessiner des vêtements pour ton cursus est une chose, mais tu n'es pas très bon pour les paysages et tu aimerais t'améliorer également. Tes pensées dérivent un moment sur les projets laissés en suspens le temps de ta randonnée, tournant rapidement coupables et amères.
vraiment, si tu as le temps pour ça, Amaranth tu devrais avoir pris le temps de les finir
(mais culpabiliser détourne ton attention) (et tu ne regardes plus bien où tu marches)
Le cri d'alerte d'Erèbe arrive trop tard pour t'empêcher de marcher un peu trop près du bord du chemin étroit. Ton pied est à moitié dans le vide à moitié sur la roche et ça ne suffit pas pour soutenir ton poids. Tu glisses du sentier dans un cri de surprise, tentant vainement de te rattraper avant de tomber trop bas. La roche érafle ta jambe, puis tes coudes, ton épaule, ton avant-bras et tes paumes quand tu tentes de ralentir la chute.
tu t'imagines arriver en pas (sans imaginer le nombre de morceaux)
Combinée à la douleur, la panique te met les larmes aux yeux le temps de la chute, jusqu'à ce qu'un affleurement rocheux te rattrape. Sans délicatesse aucune, bien sûr. Tu te réceptionnes sur le flanc et le monde a l'air de tourner autour de toi tandis que tes poumons luttent pour rattraper l'air qui en a été chassé. Les couleurs de mélangent aux formes et l'appel d'Erèbe qui est descendu à ta hauteur t'atteint à peine.
il doit être inquiet tu devrais te lever
tu devrais mais tu as mal, honnêtement peut-être que tu peux rester là un moment ?
" Juste 5 minutes.. " on croirait qu'il est 6h et que tu n'as pas envie de te lever
Mais tu es bel et bien sur un affleurement rocheux, éraflé un peu partout et sans doute avec quelque-chose de cassé. Quoi, tu l'ignores, pour l'instant tout fait mal. Alors tu attends un peu d'être à nouveau capable d'y voir clair, souffle court, essayant laborieusement de ne pas paniquer.
(avec un succès discutable) (mais c'est toujours bien d'essayer)
EKKINOX
Zénon
Esprit Libre
Messages : 73 Date d'inscription : 02/10/2016 Age : 32 Localisation : Là où me porte le vent.
Cela faisait longtemps que je n'étais pas retourné en ces lieux. Est-ce que cela me rendait nostalgique ? Pas vraiment. Je me tenais au sommet du Mont Mangeciel et j'avais décidé de laisser errer mes pensées, de laisser un peu libre cours à ces dernières. Prendre le temps pour respirer et réfléchir à la suite des événements. Je me devais de planifier mes actions. Avec tout ce qu'il s'était passé ces dernières années, je n'avais pas pu prendre un peu de temps.
Je m'installais donc sur un des nombreux affleurements rocheux à ma disposition, prenant une posture pensive, ma patte droite soutenant tranquillement ma tête. De nombreux nuages flottaient tout autour de moi, occultant le paysage qui se tenait sous eux. Ces éléments ronflants, cotonneux et humides étaient paisiblement en train de vaquer à leur voyage céleste mais cela me dérangeait légèrement. D'un mouvement de la patte gauche ainsi que d'une légère impulsion psychique, j'écartais ces fâcheux de mon chemin, me permettant de contempler à loisir le paysage qui se découvrait à ma vue. Ces monts escarpés saupoudrés par intermittence, ses grottes encastrées permettant à de nombreux Pokémon de s'abriter et de subsister.
Je continuais d'observer tranquillement les lieux lorsqu'un son particulièrement fort se réverbéra sur les parois de la montagne. Un cri d'alerte poussé depuis les contrebas. Je n'arrivais cependant pas à savoir d'où il provenait exactement. Il était de mon devoir d'aller enquêter sur cet incident. Je me relevais d'une poussée psychique et je m'élevais lentement dans les airs. Je fermais les yeux et j'étendais mes pouvoirs psychiques en contrebas afin de sonder les lieux et découvrir d'où provenait cette réaction. Après quelques instants de recherches, je trouvais enfin d'où provenait ce cri.
Sans plus attendre un seul instant, je plongeais à toute vitesse en longeant les flancs de la montagne, me rapprochant de plus en plus des lieux de l'accident. En arrivant à portée, tu pouvais enfin distinguer le Pokémon qui avait poussé ce cri strident. C'était un Farfuret, et à en voir son attitude, il semblait assez nerveux, se tenant d'ailleurs à côté d'une silhouette assez frêle. Un humain, ou une humaine ? Je ne saurais le dire à première vue. Je continuais donc à m'avancer et je décidais de me rapprocher doucement en lévitant, me mettant tout de même hors de portée du Pokémon. Je n'étais nullement inquiet par rapport à l'attitude que pourrait adopter ce dernier mais cela ne servait à rien de lui donner une raison d'engager les hostilités. Surtout qu'ils étaient postés sur un affleurement rocheux encore plus étroit qu'une corniche et le moindre mouvement pouvait sûrement être périlleux. Avec un peu de malchance en plus, la roche pouvait être friable et se désagréger à la moindre pression.
Je continuais d'observer l'humain afin de le détailler un peu plus. J'avais déjà réussi à identifier son genre, bien qu'il me semblait presque tendre vers son opposé sexuel. A force d'analyse, j'avais pu remarquer de nombreuses écorchures sur son corps ainsi que quelques déchirures sur ses vêtements. Par contre je n'arrivais pas à voir de là où je me trouvais s'il n'avait que ces blessures superficielles ou d'autres traumatismes. Je levais les yeux et j'observais quelques lambeaux de tissus ainsi que quelques gouttes de sang sur les parois. Il semblait avoir dégringolé le long de la paroi avant d'atterrir assez brutalement. Je posais de nouveaux mes yeux sur l'humain et son Pokémon. Il allait me falloir approcher les deux individus si je voulais leur apporter mon aide. Je soupirais légèrement avant de projeter dans un premier temps mes pensées vers le Farfuret.
- Je t'ai entendu hurler depuis le sommet où je me trouvais. Je suis venu immédiatement pour tenter de t'aider. Je tournais mon regard vers le jeune homme avant de reposer mon regard sur le Pokémon, le fixant dans les yeux. Cet humain est ton dresseur je suppose. Je voudrais pouvoir approcher afin de lui apporter assistance.
Je croisais les bras patientant tranquillement, fixant à nouveau mon attention sur l'humain. Je plissais légèrement les yeux en le détaillant une nouvelle fois. Il me semblait l'avoir déjà rencontré par le passé. Du moins cet humain précisément m'évoquait quelque chose. Mais cela semblait être un souvenir diffus et informe. Je chassais cette idée de ma tête. Cela devrait attendre, j'avais d'autres fers sur le feu. Je projetais désormais mes pensées vers les deux individus afin d'éviter de faire paniquer le petit Pokémon.
- Vous êtes bien loin de la civilisation humaine. Et vous vous êtes mis dans une situation fort périlleuse. Je vois que vous avez quelques écorchures mais je n'arrive pas à voir si cela s'arrête là ou si vous avez d'autres blessures. Mais au vue de la chute que vous avez subi, cela ne m'étonnerait pas que vous vous soyez brisé quelques os.
peut-être que tu devrais respirer à fond peut-être que ça te calmerait
Ton coeur va bien vite pour quelqu'un d'immobile, le sang bourdonne à tes oreilles, étouffant les cris d'Erèbe. Il sautille sur le rebord, sans doute plus effrayé que toi, et désolé que sa petite taille l'empêche de t'être utile. Tu grimaces: les grandes inspirations n'aident pas. Tu as mal, beaucoup trop mal aux côtes pour ça. Une douleur aiguë irradie dans tout le côté sur lequel tu es tombé, faisant des pics à chaque fois que tu tentes d'un peu trop gonfler tes poumons.
des respirations courtes, donc tu ne peux pas non plus t'arrêter
" Erèbe ? difficile d'articuler, Tu vois mon sac ? " si les pokéball de Dolos et Kairos sont perdues, tu t'en voudras encore plus
N'ayant pas l'air de voir en quoi c'est une priorité, le Farfuret te lance un regard confus mais tu hoches la tête, insistant. Il émet un son qui ne ressemble pas à de l'approbation mais te tourne le dos quand même, à la recherche du sac. S'il peut libérer ta Gardevoir de sa sphère, elle devrait être capable de te transporter jusqu'à un endroit plus sûr. C'est ce qu'elle a fait avec plusieurs blessés, quand l'île était encore envahie d'Ultra-Chimères.. Qui sait, peut-être y a-t-il un refuge non loin. Dans tous les cas, tu ne peux pas rester ici.
C'est au prix d'un douloureux effort que tu roules sur le dos, t'aidant du bras sur lequel tu n'es pas tombé car solliciter les muscles de ton thorax n'avait pas l'air d'une bonne idée. Le ciel bleu se moque de toi, et tu t'efforces de ne pas respirer trop profondément. Normalement ça te calmerait, mais comme ça a l'air d'empirer la douleur.. tu portes délicatement une main à la zone douloureuse. Tes côtes, celles de droite, mais tu ignores si c'est fêlé ou fracturé. Tu ignores combien il y en a.
(mais c'est normal) (tu ne peux pas deviner)
Allongé sur le dos, une jambe repliée et l'autre étendue, tu comptes jusqu'à 10 pendant qu'Erèbe redescend vers toi avec une curieuse agitation. Tu ne vois pas ce qui le rend aussi nerveux, évaluant mentalement les dégâts. Tout ce qui te fait mal est au niveau de la peau, à l'exception de cette douleur brûlante dans les côtes. C'est du moins ce que tu supposes, car pour l'instant, te redresser en position assise pour vérifier a l'air d'une tâche bien trop ardue.
c'est bon, ça pourrait être pire tu devrais pouvoir marcher, si tu te relèves
(à supposer que tu puisses quitter ce rebord)
" Erèbe, tu trouves ..? " hasardes tu lorsque la créature se fige près de ton épaule
Il ne t'écoute pas, semble-t-il. Ses yeux sont fixés ailleurs, un point que tu ne vois pas depuis ta position allongée. Une voix que tu n'entends pas résonne dans sa tête, faisant fondre sa méfiance comme la neige des glaciers en ce moment. Ce grand monstre violet et gris n'est pas venu t'achever. Le Farfuret relâche sa posture, un peu rassuré. Il t'aurait défendu par réflexe, même en sachant ne pas faire le poids face à un légendaire, mais s'il peut éviter.. c'est tant mieux. Erèbe hoche la tête, déjà moins réticent à le laisser approcher.
Tu t'apprêtes à lui demander ce qu'il regarde lorsqu'une voix s'élève dans ta tête. Une voix que tu connais, ou du moins tu en as l'impression. Où as tu bien pu l'entendre ? Est-ce la douleur qui te fait divaguer ? Tu grimaces, te redresses sur les coudes puis sur les genoux malgré les élancements qui te mettent les larmes aux yeux; cherchant qui s'adresse à toi. Un Pokémon psy, tu en es certain: ce ne peut être que de la télépathie.
'situation périlleuse', c'est peu dire tu rirais, si tes côtes étaient en meilleur état
Au lieu de ça tu as un hoquet douloureux, mords ta lèvre pour retenir le suivant, effaces tes larmes. Lorsque ta paume étale de l'écarlate sur ta joue, tu utilises le dos de ta main, pestant à demi-voix que tout fait mal. Mais tu n'es plus un enfant, Amaranth, alors tu ne te plains pas. Tu te concentres, tu l'écoutes. Il suppose que tu as brisé quelque-chose à en juger par ta chute.
" Je faisais une randonnée, j'ai manqué de prudence.. mais ça, vous avez vu , réponds-tu avec un sourire embarrassé, Mes côtes font très mal et je respire pas super, mais c'est tout. " complètes-tu, étonnamment désinvolte, ignorant les éraflures
Tes yeux embués sont tombés sur la silhouette d'un monstre globalement humanoïde à la peau alternant entre une sorte de gris et du violet. Ses traits sont félins, son aspect peu rassurant, pourtant tu ne trembles pas. Il ne te fait pas peur, malgré la situation et la nervosité qu'il inspire à ton Farfuret. Tu respires, t'efforces de ne pas le dévisager, mais l'impression de déjà-vu persiste. Secouant presque la tête, tu la repousses dans un coin de ton esprit, forçant des pensées rationnelles à empêcher la panique d'émerger.
" J'ai eu de la chance, en soi. " ajoutes-tu, forçant un sourire enjoué
tu n'es pas seul ce monstre n'est pas hostile
tout ira bien tout ira bien tout-
où est ton sac ?
Tu déglutis, un goût de sang dans la bouche, fixant tes genoux écorchés. Ta lèvre inférieure tremble mais tu la stabilises en mordant dedans sans doute plus fort que nécessaire. Ce n'est pas le moment. Calme-toi.
" Par contre je.. j'avais un sac, avec les pokéball de Dolos et Kairos, un grand vide se retourne entre tes côtes, éclipsant la douleur, s'ils sont blessés je.. non. tu t'interromps, relèves la tête L'auriez vous vu ? J'aimerais savoir s'ils vont bien. " tu regardes le Pokémon en face
Le sac a quitté tes épaules dans la chute. Il est un peu plus haut, ou un peu plus bas, sans doute, mais tu ne le vois pas. Erèbe ne l'a pas trouvé non plus, mais il n'avait pas voulu trop s'éloigner de toi. L'idée de ne pas le retrouver t'angoisse: enfermés dans des sphères perdues dans les montagnes, qu'arriverait-il à tes monstres ? Ce n'est pas un sort que tu leur souhaites, non, pas un instant. Et si elles sont endommagées ? Si elles ne s'ouvrent plus ?
les possibilités font peur tu devrais te calmer
" Je m'appelle Amaranth, en fait. " tu ne sais pas pourquoi tu te présentes
Dans cette situation, ça sonne presque déplacé. L'habitude, sans doute.
EKKINOX
Zénon
Esprit Libre
Messages : 73 Date d'inscription : 02/10/2016 Age : 32 Localisation : Là où me porte le vent.
J'observais l'humain ainsi que son compagnon depuis ma position. Mon discours semblait avoir rassuré le petit Pokémon au vu de son attitude. Il semblait déjà moins sur ses gardes et avoir confiance en mes paroles. Bien, je n'aurais déjà pas à me préoccuper de cela. Je continuais d'observer posément l'humain tout en m'étant lentement rapproché. Il semblait avoir quelques difficultés à respirer. Cela n'était pas de bonne augure car il y avait une possibilité que ses poumons soient perforés. Je tendais l'oreille et hochais doucement la tête. La respiration de l'humain ne semblait pas sifflante, écartant par la même occasion cette éventualité. Cette situation était inconvenante et je ne pouvais pas le soigner en l'état. Je ne bougeais pas tandis que je le voyais se mouvoir lentement, hoquetant de douleur et grimaçant à chaque mouvement. Les larmes semblaient lui monter aux yeux et il se tâchait même de son propre sang alors qu'il voulait essuyer celles-ci. Les humains étaient vraiment de pauvres petites choses fragiles, et pourtant ils étaient capable de faire tant. Je le voyais souffrir et pourtant il semblait agir de façon complètement détaché, tentant de dissimuler de façon plutôt maladroite sa douleur. J'acquiesce tout de même d'un bref mouvement à ses dires, n'ayant pas spécialement envie de connaître tous les tenants et les aboutissants de son accident.
Le voir aussi désinvolte face à sa situation précaire était à la fois agaçant et étrange. D'autres humains auraient sûrement été paniqués par la situation dans laquelle il se trouvait. Puis je l'observais un peu plus, apercevant un bref mouvement de lèvres, presque un tressaillement. Ah ! Il ne semblait pas aussi serein finalement. Cela n'était pas rassurant mais au moins cela prouvait qu'il ne prenait pas la situation autant à la légère qu'il le sous-entendait. Je levais légèrement la tête et le toisais de toute ma hauteur. Puis il se remit à parler, révélant au final la cause de son inquiétude. Il avait égaré ses affaires durant sa chute et il craignait le pire pour ses compagnons encore enfermés dans leurs sphères bicolores.
Cela rendait les choses plus préoccupantes. Je soupirais d'agacement tout en cherchant du regard l'objet dans un premier temps. Rien ne semblait s'offrir à ma vue et je secouais doucement la tête. J'allais faire les choses différemment, de façon moins humaine, plus proche de mes habitudes. Je fermais les yeux et je tendais mes sens et ma psyché dans toutes les directions, à la recherche de pensées particulières. Panique, curiosité, colère, toute émotion pouvant susciter l'attention sur ce sac et les Pokéballs qu'il contenait. Et je n'eu pas à chercher très longtemps pour avoir une piste. De nombreuses émotions semblaient se véhiculer dans une grotte pas très loin. Envie, faim, fureur et de l'inquiétude. Je secouais doucement la tête avant de rouvrir les yeux, toisant froidement de nouveau l'humain avant de lever les yeux sur ma destination.
- Je sais où est le sac. Je reviens.
Et sans plus de cérémonie je m'élevais rapidement dans les airs, ne jetant pas même un bref regard vers le jeune homme et son Farfuret. J'accédais quelques instants plus tard dans l'embouchure d'une grotte. J'entendais quelques grognements et raclements se réverbérer sur les parois. Je grognais légèrement avant de m'enfoncer un peu plus en profondeur. La lumière du jour s'amenuisait et je n'allais pas tarder à finir dans une obscurité totale. Je me concentrais rapidement et je créais une petite orbe de lumière grâce à Aurasphère. Je pouvais voir plusieurs Farfuret ainsi qu'un Dimoret encercler un objet : un sac. Ce dernier avait été éventré et était éparpillé tout autour. Le sol était jonché d'emballages de nourriture, de feuilles en tout genre, de débris de bois colorés et d'autres matériels à dessin. Le tout fleurissait autour de ce que je cherchais : deux Pokéballs. Et ma venue semblait survenir au mauvais moment. Les griffes peinturlurées du Dimoret s'approchaient un peu trop près d'une des sphères. Je m'avançais pour entrer dans leur champ de vision, mon attaque toujours lévitant dans le creux de ma patte. En me voyant, les autres Pokémon avaient leur pelage hérissé et feulaient tandis que le Dimoret relevait la tête pour m'observer avec un certain énervement, voire un peu de dédain. Il tenait dans sa patte gauche l'une des balles qu'il avait ramassé.
- Dégage de là, on veut pas d'toi ici ! C'notre territoire ! Et puis c'notre butin, pas l'tien ! - Ce n'est pas votre butin. Ce que vous avez détruit appartient à un humain, qui se trouve un peu plus loin. Donc vous allez gentiment me restituer ces deux Pokéballs et tout se passera bien. - Ah ouais ?! Bah nous on l'a vu se vautrer c't'humain. Et ce soir, on pensait p't'être descendre lui rendre une petite visite et s'amuser avec lui. Vu comment il s'est explosé au sol, devrait pouvoir nous amuser. - Je ne crois pas que vous allez faire quoi que ce soit. - C'toi qui va nous y forcer p't'être ? On est huit, t'es seul. - Hmpf. Vous vous oubliez. Je vais devoir vous rafraîchir la mémoire.
Sans plus attendre, je fermais le poing puis je lançais mon Aurasphère sur le mâle dominant. L'attaque le cueilli au creux de l'estomac et l'envoya bouler contre une paroi quelques mètres plus loin. Je fixais mon regard sur le reste de l'assemblée, les observant froidement. Les Farfuret s'étaient recroquevillés, leurs pattes griffues tentant de cacher et protéger leur tête. Je m'avançais d'un pas assuré et je ramassais les deux sphères. Je secouais de façon dépité ma tête tout en toisant leur dominant.
- Choisis mieux tes combats la prochaine fois. Et évite d'énerver n'importe qui. Ça te retombera encore sur le museau sinon.
Une fois fait la situation maîtrisée, j'enveloppais les deux Pokéballs ainsi que ma personne d'énergie psychique avant de sortir de la grotte. Je reprenais ensuite le chemin inverse pour retrouver le dresseur blessé ainsi que son compagnon. Tu soupirais tout en tendant ton esprit vers le petit Pokémon.
- J'espère que tu ne seras pas aussi stupide que tes congénères et que tu sauras être prudent.
Je me tournais ensuite vers l'humain et je tendais mon esprit vers le sien.
- Comme je l'avais dis précédemment, j'ai pu retrouver votre sac. Des Pokémon l'ont retrouvé et l'ont déchiqueté ainsi que son contenu. Si je n'étais pas intervenu, ils auraient fait un sort à vos compagnons avant de venir ensuite vous retrouver pour vous réserver un destin similaire.
EKKINOX
