Histoire
Mamã Adeaaik est née en Unys, plus précisément à Parsemille. Elle était l'enfant d'une policière reconnue pour ses aptitudes en ce domaine, ainsi que son travail appliquée mais surtout, sérieux. Vivant dans une famille monoparentale, la jeune enfant qu'elle était n'y prêta pas grande attention ; après tout, tout ce qui comptait pour elle, c'était bien entendu sa génitrice. Elle était devenue un véritable modèle qu'elle ne cessait d'essayer de surpasser, même alors qu'elle n'avait que cinq ans. L'une ne pouvait vivre sans l'autre, et cela se vit surtout lors de la rentrée de Mamã à l'école ; il fallut bien plus d'une heure pour enfin convaincre Anaë, sa mère, que sa fille ne craignait rien ! Ce fut, heureusement, grâce au père de l'un des enfants présents que la policière arriva à relâcher l'objet de tout son amour. Ce fut difficile et compliquée, surtout en connaissant le caractère fort de la mère qui ne pouvait voir vivre sa fille loin d'elle ; mais l'homme sut se montrer convainquant.
L'enfance de Mamã se passa sans accroc. Elle avait réussis à tisser de forts liens d'amitié avec Joe, le fils de l'homme qui avait réussis à convaincre sa mère de la laisser. Tout les deux étaient inséparables et ils furent bientôt connus comme étant les "pestes" de l'école. Enchaînant blague sur blague envers leurs professeurs ainsi qu'aux autres élèves qui embêtaient parfois certains de leurs camarades de classe, Anaë fut dépitée de voir ainsi sa fille faire "sa propre justice". Les deux enfants ne se rendaient pas compte que ce n'étaient pas à eux de faire tout cela, mais bien à un adulte. Et pourtant, malgré les heures à leur expliquer que ce qu'ils faisaient n'était pas "bien", cela ne les fit pas réfléchir. Pour eux, les adultes de l'établissement ne servaient à rien et n'agissaient la plupart du temps jamais ou bien trop tard. Enfin, c'était bien plus Mamã qui pensait ainsi ; tant que Joe pouvait emmerder le monde, il suivait son amie. Les deux amis furent bientôt inséparables, malgré leur caractère si différent. Ils étaient aussi appréciés dans leur école, par les bonnes actions qu'ils faisaient et les punitions qu'ils infligeaient à ceux qui aimaient embêter -parfois gravement- les autres. L'envie de justice de Mamã se développa ainsi, encourager par sa mère qui jugeait, elle aussi, les moyens de défense de leurs professeurs affreuses. Après avoir vu une jeune fille pleurer ses cheveux recouvert de soda, sans que les professeurs ne punissent le fautif, la policière refusait de gronder son enfant pour quelque chose qui lui semblait tout à fait justifier. Cependant, elle se jura bien entendu que si "leurs blagues" allaient trop loin, oui, elle punirait comme il se doit sa fille.
Le lien, fort, qui existait entre Mamã et sa génitrice grandit de jour en jour. La jeune fille était appréciée des coéquipiers d'Anaë et Joe aimait énormément sa mère ainsi que sa "justice". Beaucoup étaient amusés par le faite que la jeune enfant idolâtrait autant sa mère.
« Plus tard, je serai comme maman ! Aussi grande, aussi forte ! Je ferais régner la justice sur terre, tout comme elle ! », s'était-elle alors écriée, debout sur son canapé, alors que la casquette de sa mère, trop grande pour sa tête, cachait ses yeux.
« Apprends déjà à compter alors... », s'était gentiment moqué Joe.
La jeune fille avait gonflé ses joues, alors que les coéquipiers de sa mère présents, riaient, eux-aussi, sans méchanceté.
« Mamã... », Anaë s'était approchée de sa fille, tentant de remettre bien sa casquette sur sa tête. « Tu n'as pas besoin de me ressembler pour faire justice ! Tu es déjà bien assez courageuse et forte. », les yeux plissés, brillant d'une fierté non dissimulée, elle porta alors son enfant dans ses bras. « Je suis sûre que tu seras une bien meilleure héroïne que moi ! J'en suis même persuadée. »
Elle lança un rapide coup d'œil à ses coéquipiers qui approuvèrent à leur tour, ayant enfin calmé leurs rires, tout comme Joe. Celui-ci, d'ailleurs, une fois la jeune fille reposée par terre, la poussa gentiment sur le canapé avant de courir, bientôt poursuivit par la brunette qui s'étala par terre, la casquette de sa mère lui ayant bouchée la vue.
« Si je t'attrape, Joe, t'es mort ! », s'était-elle écriée, se relevant pour le pourchasser de nouveau.
Anaë, fixant les deux garçons, amusée, retourna rapidement avec ses coéquipiers. Son enfant était pour elle et la simple idée de la perdre un jour, d'une quelconque manière, la rendait dans tous ses états. Heureusement pour elle, ses pensées sombres disparurent bien rapidement quand l'un de ses amis fit une blague bien sale, pour rire bien entendu, qui fit rire les autres. Bien qu'intérieurement, la policière aussi était amusée, elle ne put s'empêcher de se tourner vers celui qui venait de faire la blague, sérieuse.
« Je te jure que si ma fille t'a entendu et répète cette blague, je ferais en sorte de te tuer le plus lentement possible. »
Il eut un silence, avant que tous ne se mettent à rire, même si celui qui venait de faire la blague semblait moins fier, riant jaune. Anaë possédait une fille en or, des amis sur qui elle pouvait compter, des pokemons qu'elle aimait comme si ils étaient sa propre famille... Pour rien au monde elle n'aurait souhaité perdre l'une de ses choses qui lui semblaient si importante, maintenant.
♛
Bien qu'étant âgée de huit ans, Mamã semblait avoir de réelles difficultés en cours ; elle ne retenait qu'une chose sur dix, oubliait des formules, des mots, inversait des lettres... Ses professeurs, inquiet par cela, prévinrent sa mère. On diagnostiqua une dyslexie, mais beaucoup de ses proches remarquèrent qu'elle avait des difficultés dans
toutes les matières. Elle semblait ennuyée par tout et les seuls moments ou elle s'épanouissait réellement, c'était lors des cours de sport. Première en cette matière, elle battait aisément les garçons de sa classe. Que se soit en endurance, rapidité, force... Anaë chercha alors à prendre des cours de soutien pour son enfant, mais remarquant l'inefficacité de la chose, la policière préféra laisser passer. Son enfant n'avait pas forcément besoin d'être aussi intelligent et tant qu'elle ramenait des notes "potables" à sa génitrice, celle-ci était heureuse. Et puis, ses notes extraordinaires en sport suffisaient pour qu'elle ne chute pas de trop.
Cependant, Anaë fut heureuse de voir sa fille faire autant d'effort pour l'impressionner ; elle avait décidé, bien rapidement, d'abandonner ses entraînements sportifs pour se concentrer sur ses devoirs. Que se soit en mathématique, en français... Elle s'efforçait de comprendre. Même si cela lui paraissait dur. Sauf que bien entendu, malgré ses efforts, la jeune enfant n'arriva pas à ramener de bonnes notes et resta au même point.
« Je n'y arrive pas ! Ça m'énerve, ça ne sert à rien de toute façon ! », avait-elle hurlé, les larmes aux yeux, balançant son cartable dans le couloir avant de s'effondrer sur le canapé, cachant son visage -et ses larmes- dans un coussin.
Anaë n'avait pu s'empêcher de soupirer en voyant dans quel état se mettait sa fille. Elle s'était alors approchée de celle-ci, s'asseyant sur le bord du canapé, une main sur son dos, la caressant tendrement, tout comme le ferait une mère inquiète pour son enfant.
« Tu n'as pas besoin d'excellé dans ces matières pour réussir, Mamã. Je vois tes efforts et même si tes notes ne suivent pas... Je suis fière de toi. Alors cesse de te mettre dans un tel état ! Tes professeurs, eux aussi ont remarqué ton acharnement ! Ils me l'ont dit. »
Sa fille ne marmonna qu'un pauvre « Mhn... », peu sûre de ce que lui disait sa mère. Celle-ci fit la moue, un sourire au visage
« Si tu ne te tournes pas vers moi, Mamã, je vais être obliger de te forcer... ~ », susurra t-elle, dirigeant ses mains vers les flancs de son enfant.
Et avant même qu'elle ne puisse faire quoique se soit, Anaë la chatouilla, forçant ainsi Mamã à sortir sa tête du coussin, riant aux éclats. Ses bras posés sur ceux de sa mère, elle la supplia d'arrêter alors qu'elle pleurait de rire. La policière obéit, séchant les larmes de son enfant de son pouce.
« Je suis fière de ton courage et de ton acharnement, Mamã. Pas de tes notes. », elle se mit doucement à rire, se levant soudainement. « D'ailleurs... Pour ça, je t'ai préparé une petite surprise ! »
La jeune enfant écarquilla les yeux, se levant avec hâte.
« C'est quoi ?! C'est quoi ?! »« Suis moi. Tes cadeaux se trouvent chez le père de Joe. »
Mamã, impatiente, se pressa vers la porte d'entrée et sortit, suivit par sa mère. Ses larmes n'avaient pas tardé à disparaître, remplacées par un immense sourire. Anaë préférait la voir ainsi, et de loin. Heureusement pour la policière, Joe et son père n'habitait pas loin de chez elles et en à peine quelques minutes, elles furent arrivées. Le jeune garçon se trouvait à devant l'immense grange qu'ils avaient aménagée à côté de chez lui. Anaë fut prise soudainement d'un frisson ; son cadeau plairait-il réellement à sa fille ? C'était en tout cas ce qu'elle tentait de se persuader. Avec un peu de chance... Elle ne le détesterait pas.
Anaë se souviendra à jamais du sourire qui s'était mis à grandir sur le visage de sa tendre fille, alors qu'elle fixait les deux oisillons qui se battaient dans le foin. Le cadeau semblait lui faire plaisir... ~ Riant intérieurement, la policière s'approcha de Mamã, posant une main sur son épaule et pointa de l'autre l'un des deux pokemons.
« Celui-ci, c'est un Furaiglon. Tu te souviens, c'est la première évolution de l'immense oiseau que tonton Ios avait pris en photo, le Gueriaigle ! Tu m'avais dis que tu souhaitais en avoir un, alors, j'ai craqué et j'en ai pris un. »
Elle pointa alors le deuxième pokemon.
« Et elle, c'est une Vostourno ! Tu m'as dis que tu avais toujours trouvé les Vaututrice merveilleux et très beaux, alors... Je t'en ai pris un, aussi ! », elle poussa alors gentiment sa fille vers l'avant. « Aller, va les voir ! Je suis sûre qu'ils seront heureux de pouvoir faire ta connaissance ! »
Il n'en fallut pas plus pour la jeune fille pour se jeter sur les deux pokemons, qui eurent peur sur le moment et tentèrent de s'échapper de son emprise. Ils furent cependant trop faibles pour s'extirper de ce câlin. Anaë ainsi que Joe et son père furent amusés par cette scène, alors que Mamã réfléchissait déjà à des noms. Elle se jeta sur le foin, les deux oiseaux serrés contre eux. Ceux-ci, rapidement, abandonnèrent l'idée de partir restèrent collés à leur nouvelle dresseuse. La brunette, levant tout d'abord le Furaiglon dans les airs, du haut de ses petits bras, songea au livre qu'ils avaient étudié en classe... Celui sûr les divinités égyptiennes. Un grand sourire au visage, la jeune fille s'écria que le Furaignon s'appellerait Pharaon et le Vostourno, Anat.
« Hey, Mamã, on pourra faire des combats maintenant que t'as tes propres pokemons ! », s'était dit Joe, alors qu'un Ponyta, à ses côtés tapait furieusement son sabot contre le sol et qu'un Ouisticram, assis sur sa tête, hocha à son tour la tête.
« J't'attend ! J'parie qu'il me faudra qu'une demi-seconde pour te battre ! »Anaë soupira, dépitée par le comportement des deux jeunes enfants, tout en étant amusée. Elle fixa alors sa fille, accompagnée de ses deux pokemons. Définitivement... La voir aussi heureuse... Lui suffisait amplement.
« Et maman aussi, je veux me battre contre toi ! J'suis sûre que Pharaon et Anat arriveront à battre Etouraptor et Tutankafer ! »« Haha... Je te promets, Mamã, quand tu seras plus vieille, nous ferons un match pokemon toutes les deux. »
L'enfant bouda un instant, avant de se concentrer sur Joe, se précipitant derrière lui, prête au combat. Anaë se mit de nouveau à sourire, avant de suivre les deux enfants. Elle avait si hâte de voir son enfant grandir, avec ses pokemons, et pouvoir ainsi se confronter à elle.
Sûrement que ce combat n'aurait pas été aussi simple...♕
« Aller, Joe, dépêche-toi ou on va tout raté ! »« Dan ne peut pas aller plus vite ! Et puis, t'en fais pas, on est parti deux heures plus tôt, on a peut de chance de raté quoique se soit ! »Mamã fit la moue, se serrant un peu plus contre son meilleur ami. Elle ne voulait définitivement rien raté du départ de sa mère... Elle allait-être la première femme à voler dans les cieux ! Et sans l'aide de pokemon ! Tout ça, grâce à ses étranges "exosquelettes" qu'avaient créé les scientifiques avec qui sa mère avait des contacts. Celle-ci étant l'une des policières les plus compétentes et surtout, spécialisée dans les pokemons de type vol, beaucoup eurent confiance en ses capacités pour faire fonctionner à son maximum cet exosquelette, destiné à fendre les cieux... Anaë, sa mère, allait réaliser leurs rêves à toutes les deux... Voler ! La jeune enfant ne put s'empêcher de rire discrètement. Quand sa mère maîtriserait enfin, parfaitement bien l'engin... Alors peut-être pourrait-elle prendre sa fille avec elle ! La brunette se mit à trembler d'excitation ; vivement ce moment ! Elle les imaginait déjà voler ensemble, leurs pokemons à leur côté, alors que toutes les deux arrêteraient les brigands et les méchants !
Mamã avait cependant entendu dire que si sa mère avait les capacités pour manœuvrer cet engin, alors elles seraient forcées de déménager vers cette nouvelle région... Oniria ? Elle ne s'en rappelait même plus. Mais même si l'idée lui semblait merveilleuse... D'un autre côté, elle fut déçue de devoir quitter son meilleur ami, Joe. Après tout, ils avaient vécu, accomplis tant de choses ensemble ! La simple idée de devoir partir, sans lui, lui donnait envie de vomir... Et pourtant, elle savait qu'elle n'aurait pas le choix ; c'était soit son rêve avec sa mère, soit son amitié avec Joe. Son choix, bien que douloureux, fut rapide...
« L'aéroport est juste devant nous ! On est bientôt arrivé ! »La jeune fille serra doucement ses phalanges contre les flancs de son amis, tremblante d'excitation. Ils étaient bientôt arrivés...
Une fois que les deux enfants furent devant le grillage menant à la piste d'où allait s'élancer Anaë, la brunette se dépêcha de grimper à l'un des arbres qui le longeait, pour être sûre de voir l'envol de sa mère. Si elle n'eut aucun mal pour s'asseoir sur l'une des branches, Joe lui, peinait légèrement, n'appréciant que peu le sport. Sa meilleure amie l'aida ainsi, ne pouvant néanmoins pas s'empêcher de se moquer gentiment de lui.
« J'avais pas besoin de tes commentaires ! », grogna alors Joe, soufflant une fois qu'il fut sur la branche.
Mamã ricana doucement, avant de sortir ses deux pokemons vols, souhaitant qu'ils voient eux aussi l'envol de sa mère. Sachant qu'en plus, Anat serait sûrement émerveillée ! Elle qui, contrairement à Pharaon, ne savait encore pas comment voler ! Ses pieds se balançant dans le vide, la jeune enfant tremblait d'impatience, et dut enfoncer ses ongles dans le bois de l'arbre pour éviter d'abîmer son pantalon, tant elle était surexcitée. Et alors qu'elle crut qu'elle mourir, tant elle n'en pouvait plus, Mamã vit sa mère sortir de l'un des hangars où l'on rangeait les avions. Habillée de l'exosquelette qui recouvrait tout son corps, ne laissant que le bas de son visage visible, Anaë était accompagnée d'autres hommes et femmes, qui venaient sûrement la surveillés.
« C'est tellement cooooool... »La brunette tenta de trouver une position un peu plus confortable, ses yeux ne lâchant néanmoins jamais la silhouette, devenue massive par le métal qui la recouvrait, de sa mère. Maintenant, elle n'avait plus qu'une hâte, c'était qu'elle s'envole. elle n'était pas la seule à attendre cela avec impatience ; Pharaon et Anat, eux-aussi, attendaient qu'enfin, sa mère décide à s'envoler dans les cieux ! Joe, lui, ne montrait pas réellement d'impatience... Mais il était tout de même curieux.
« Elle s'apprête à s'envoler ! », s'impatienta Mamã.
Étendant ses "ailes", qui allaient sûrement l'aider à se propulser, Anaë s'élança sur la piste, sous les yeux captivée de son enfant. Bien que celle-ci étant cachée, elle ignorait cela. Il ne fallut pas plus de quelques minutes pour que la policière s'élève de quelques centimètres, ayant pris assez d'élan. Elle fut soutenue par les quelques coéquipiers, s'assurant qu'elle ne risquait rien.
« Aller maman... »Et après de longues minutes à attendre, Mamã fut enfin satisfaite de voir sa mère voler. La brunette ignorait bien entendu comment marchait réellement l'exosquelette que sa génitrice semblait maîtriser à la perfection, mais malgré cela, elle fut tout de même ébahie par le spectacle qu'elle lui offrait. A tel point qu'elle se risqua à s'avancer un peu plus sur sa branche, pour pouvoir la voir de plus près et surtout, pour ne rien rater. Mais alors qu'elle penchait, un peu plus, elle vit avec horreur l'un des réacteurs dorsales de sa mère prendre subitement feu. N'osant plus bouger, d'un pouce, la jeune fille fixa avec détresse le corps métallique de sa mère s'approcher dangereuse du sol, alors que ceux qui l'accompagnaient, impuissant, coursaient le corps incontrôlable d'Anaë. Joe qui pourtant n'avait eu de cesse de faire des commentaires, se tut, regardant lui aussi le spectacle horrifique qui se présentait sous leurs yeux d'enfant.
« Maman ! », s'était alors écriée la jeune enfant, sautant par-dessus le grillage, du haut de sa branche.
Quand elle eut atterri sur le sol, elle sentit pendant quelques secondes une affreuse douleur au niveau de ses genoux, mais elle décida de l'ignorer, préférant nettement courser elle aussi, sa mère. La brunette espérait, intérieurement, que sa génitrice reprenne rapidement le contrôle de son exosquelette, qu'elle survive. Les yeux larmoyants, la jeune enfant fut interpellée par les scientifiques qui étaient restés devant le hangar ; elle les ignora. Tout comme la douleur qui se fit de plus en plus présente au niveau de ses jambes, elle continua de courir. Et malgré sa vision brouillée par ses larmes, elle refusa de s'arrêter. Sa mère était en danger, bon sang ! Mais alors que Mamã voyait peu à peu le corps de sa mère s'approcher du sol, elle s'arrêta subitement en voyant qu'au loin, une explosion détruisit une partie du grillage ainsi que de la végétation environnante. S'écroulant sur ses jambes, incapable de soutenir son propre poids, la jeune fille refusa de croire, une seule seconde, que l'explosion venait d'être causée par l'exosquelette. Par l'exosquelette qui refermait sa chère et tendre mère... Elle le refusait. Et pourtant, quand elle vit avec horreur les coéquipiers de sa génitrice s'approcher de la zone d'où provenait l'explosion et qu'elle en entendit certain hurler d'effrois, ordonnant que l'on appelle une ambulance.
Elle était morte.
Mamã sentit le monde autour d'elle tourner, alors qu'elle peinait à garder ses yeux ouverts. Sa mère... Elle n'avait pas pu exploser, pas vrai ? Elle était toujours vivante, hein ? Sentant un poids soudain sur ses épaules, elle vit Joe la regarder avec effrois, suivit par leurs pokemons à tout les deux. Le visage de son meilleur ami était rouge et ses yeux brillaient.
« Mamã, je... »« Ne t'en fais pas, Joe. Je suis sûre qu'on arrivera à la soigner. », avait-elle dit, feignant un sourire.
Et avant même que Joe n'ajoute quoique se soit, des adultes -que Mamã ne reconnut pas- les prirent à part et les empêchèrent ainsi de revoir cette scène si... affreuse. Ils leur parlèrent et Joe leur répondirent, mais la brunette, elle... Elle préféra rester silencieuse. Le regard vide, incapable de pleurer, de parler, de réfléchir... Cependant, elle devina tout de même que son meilleur ami devait avoir parlé de sa relation avec la femme qui s'était trouvée dans l'exosquelette,
sa propre mère, car quand elle releva la tête vers, elle croisa des dizaines de visages tournés vers elle, leurs yeux brillants à tous de pitié, alors que Joe détournait le regard, retenant avec peine les larmes qui lui brûlaient les paupières.
« Désolé, Mamã... », murmura l'un des adultes.
Ce fut le mot de trop et incapable d'en entendre plus, Mamã se laissa tomber sur le côté, sa tête frappant avec violence le sol, alors que peu à peu, elle se sentit perdre connaissance.
Quand je me réveillerai... Maman sera là... Elle sera là pour guérir mes blessures...♛
Bien sûr que non, sa mère ne reviendrait pas. Elle ne reviendrait
jamais. On le lui avait bien fait comprendre. Maintenant, alors qu'elle voyait les coéquipiers de sa défunte mère déplacer des cartons renfermant
leurs affaires. On avait décidé qu'elle irait vivre chez l'un des plus grands amis de sa génitrice, celui-ci ayant apparemment remplis les papiers pour l'adoption et qui, grâce à son haut rang, n'avait eu aucun mal pour que cela se fasse rapidement. Sauf que Mamã ne voulait pas. La tête baissée, les poings serrés, elle ne pouvait rien faire pour les empêcher. Les frapper ? Non, ils n'avaient rien fait de mal. Et sa mère serait sûrement déçue par son comportement. La brunette fut ainsi obligée de rester debout, impuissante, alors que Pharaon et Anat était recroquevillés contre ses jambes.
Je dois être forte. Pour eux. Lentement, elle se baissa, faisant néanmoins attention à ses genoux, recouvert de bandages -sa chute avait causé pas mal de dégâts au niveau de ses jambes-, et caressa avec tendresse les plumes de ses pokemons. Elle ne parla pas, se contentant de les regarder, tentant vainement de les rassurer. Mais alors qu'elle contenait avec difficulté, à nouveau, ses larmes, la jeune fille se crispa soudainement, ayant entendu la voix de celui qui allait bientôt devenir son tuteur légal juste derrière elle.
« Mamã, tout les cartons sont rangés. », il resta un moment silencieux. « Tu viens ? »
La jeune fille se redressa avec peine, fixant l'homme, le regard chargé de colère mais aussi, de détresse.
« Je ne sais même pas qui vous êtes. »L'homme eut un bref soupir. Il s'approcha soudainement de la jeune brune, s'abaissant à sa hauteur. Elle put ainsi voir, avec plus de précision, son visage et fut étonnée de le voir ainsi ravager...
« Tu ne me connais pas, c'est vrai. », il tendit sa grande main vers Mamã, le regard bienveillant. « Mais sache que moi non plus, je ne te connais pas. Je connaissais Anaë comme personne... Enfin, passons. Je suis Henry Jones, enchantée de faire ta connaissance Mamã »
Il n'avait rien de mauvais en lui et pourtant... La jeune fille eut toutes les difficultés au monde pour serrer cette main qui semblait si imposante comparée à la sienne.
« J'ai promis à ta mère de m'occuper un jour de toi, s'il t'arrivait du mal... Voilà pourquoi je suis ici, avec toi. Mais ne t'en fais pas, je ne... Je ne te ferais jamais de mal. », la jeune brune jura avoir vu ses yeux briller, pendant un court instant, de tristesse, qu'il tentait de camoufler derrière son expression impassible. « Je tiens toujours mes promesses et puis... Je ne pense pas que nous devrions nous laisser supporter la perte tragique d'Anaë seul. Surtout pour toi, à ton âge. »
Le regard de Mamã changea alors subitement, grinçant des dents, elle repoussa avec violence Henry et partit en courant vers la porte d'entrée, avant de se tourner vers l'homme, celui-ci encore déboussolé par l'action de la gamine.
« La douleur que vous ressentez et que moi je ressens, ne pourra jamais être comparable ! Vous n'étiez rien pour ma mère, la preuve : jamais elle ne m'a parlé de vous ! Mais moi, j'étais sa fille ! Son enfant ! Alors je vous interdis de dire quoi que se soit à son sujet ! Il est hors de question que je passe le reste de ma vie avec vous ! Je préfère encore pourrir dehors ! »Et avant qu'Henry ou que l'un des déménageurs n'aient attrapé la gamine, Mamã arriva à s'enfuir, partant au loin, disparaissant bien rapidement, oubliant même ses pokemons.
« Non Mamã, reviens ! », hurla Henry avec peine.
Il soupira attrapant sa tête entre ses mains ; pourquoi avait-il fallu qu'il parle ? Maintenant, l'enfant de sa bien-aimée était partie, elle le détestait alors qu'il n'avait échangé que quelques mots ! Il se tourna alors vers ceux qui l'accompagnaient et leur ordonna de partir à la recherche de la gamine. Le Furaignon et le Vaustourno qui étaient restés avec l'enfant s'empressèrent de partir eux-aussi, à la recherche de leur dresseuse. Suivis de près par un jeune garçon de l'âge de la brune, sur son Ponyta.
Mamã était désespérée, dépitée.
Mamã était triste, désemparée.
Mamã était brisée, démolie.
Mamã était douloureusement seule...
Assise contre un mur, ses genoux ramenés vers sa poitrine, la brunette pleurait toutes les larmes de son corps, incapable de les contrôler. Sa mère venait de l'abandonner à un homme dont-elle ignorait tout ! Pourquoi lui avait-elle fait cela ?! S'agrippant, désespérée, la poitrine, Mamã eut de plus en plus de mal à respirer correctement, hoquetant sans cesse. L'image de sa mère explosant au loin lui revenait sans cesse en tête, incapable de contrôler son esprit, elle fut obligée de visualiser encore et encore la mort de celle qui avait tant compter pour elle.
« Maman... Reviens, je t'en supplie... » Mais alors qu'elle redressait lentement son visage, elle vit au loin de la ruelle où elle s'était cachée, deux prunelles d'un rouge vif la fixer. Incapable de chercher à s'enfuir, la brunette ferma simplement les yeux. Mais alors qu'elle s'attendait à ce que quoique se soit lui tombe dessus et lui fasse mal, Mamã sentit simplement quelque chose de froid et pourtant si doux l'entourer, tendrement. Quand elle ouvrit les yeux, elle fut étonnée et pourtant, si heureuse, de voir le Tutankafer de sa mère, la serrer dans ses bras.
« Tutankafer... Elle est morte, elle ne sera plus jamais là pour moi... », murmura t-elle, son petit corps secoué de sanglot.
Le sarcophage vivant prononça lentement son nom, avant de resserrer son emprise sur l'enfant. Celle-ci accentua ses sanglots, se rendant compte qu'elle n'était pas la seule à être blessée. Tutankafer et Etouraptor, les pokemons de sa mère, étaient tout aussi touché qu'elle. Après tout, même s'il n'était pas ses enfants, elle les avait aimé et eux, avait rendu son amour. Un élan de culpabilité submergea la brunette qui s'en voulu pour ce qu'elle avait dit, des heures plus tôt, à l'ami de sa mère. Elle avait beau être la fille d'Anaë, elle n'était pas la seule dont sa mort affectait. Cette détresse qu'elle sentit, dans l'étreinte du pokemon spectre, le prouvait.
« Pardonne-moi, Tutankafer... Pardonne-moi d'être aussi faible... D'être aussi égoïste... »Le pokemon spectre recula légèrement pour regarder l'enfant, secouant lentement "sa tête". Il souffla son nom, avant de sursauter soudainement en entendant un cri, venant d'au-dessus de leur tête. La brune reconnut la voix de l'Etouraptor de sa mère, qui se dépêcha, une fois son cri d'alerte poussé, de venir au côté de l'enfant et de l'étreindre à nouveau entre ses ailes. Le Tutankafer recula alors, amusé par la scène, alors que Mamã tentait de se dégager de l'emprise du pokemon vol.
« S'il te plaît, Etouraptor, tu m'étouffes ! Relâche-moi ! », ria t-elle, tout en pleurant.
Et bien entendu, l'oiseau fut rapidement rejoins par Joe qui s'était lancé à la poursuite de sa meilleure amie, puis de Pharaon, Anat et enfin, Henry. Celui-ci s'était à son tour jeté dans les bras de l'enfant, mort d'inquiétude.
« Pardonne moi pour ce que j'ai dit Mamã, je ne voulais pas te blesser. Crois-moi. »
Mamã se serra contre lui, pleurant de nouveau, avant de secouer la tête de droite à gauche, niant ce qu'il disait. C'était elle qui s'était montrée égoïste. Alors qu'elle était puisée par ses larmes qu'elle avait laissé couler, elle sentit Henry la porter dans ses bras.
« Nous rentrons à la maison, Mamã... »
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Elle était partie pour Oniria. Adieu Unys. Adieu Parsemille. Mais surtout, au grand surtout, adieu Joe. Cet abandon lui avait causé beaucoup de peine mais Henry, son nouveau tuteur avait accepté qu'ils viennent au moins cinq fois par an à Parsemille pour qu'elle puisse revoir son meilleur ami. Mamã devait bien avouer qu'Henry faisait tout pour elle ; il se montrait compatissant, gentil, cherchant toujours à satisfaire le moindre de ses désirs. Il se comportait comme un véritable père... Chose que la jeune enfant n'avait jamais eu la chance de connaître... Alors que tout les deux se trouvaient dans l'avion, en direction d'Oniria, la gamine se demanda pourquoi est-ce qu'il se montrait ainsi avec elle. Quel avait pu être ce lien entre lui, et Anaë. Elle était sincèrement curieuse mais... La mort de sa mère était encore bien trop proche pour qu'elle n'ose encore en reparler, à voix haute, en tout cas.
« Nous sommes bientôt arrivé ? », demanda t-elle, timidement.
Henry se contenta d'hocher la tête, fouillant depuis un moment dans son sac. Après quelques minutes où la brune le regardait faire, curieuse, elle le vit finalement sortir, l'air victorieux, deux pokeballs de son sac. Il les tendit à la brune, avant de sourire.
« Voici Tutankafer et Etouraptor. Après ce qui c'est passer la dernière fois je me suis dis... Que les emmener avec nous ne serait pas une mauvaise chose. Et puis, ils seront certainement bien mieux avec toi, qu'avec moi ou quiconque ! », il s'arrêta soudainement de parler, se massant la nuque, gêné. « Je n'ai rien fait de mal j'espère...? »
Mamã se mit doucement à rire avant de secouer la tête, regardant les pokeballs que venaient de lui donner son nouveau tuteur.
« Merci pour tout Henry. »Elle sortit ses propres pokeballs avant de serres les quatre contre elle, fermant lentement les yeux. Finalement... Peut-être que sa vie en Orinia ne serait pas si mal ?
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Bientôt, une certaine routine s'installa dans la vie de la brune. Le matin, elle disait bonjour à Henry avant de partir pour ses cours et le soir, en rentrant, elle finissait ses devoirs, ses entraînements quotidiens et pour finir, appelait Joe. Si, bien entendu, celui-ci était libre. Ce mode de vie suffit à la brune qui fut heureuse de cette monotonie. Même si au fond, cette réputation qu'elle s'était faite dans son nouvel établissement scolaire ne semblait pas réellement convenir à Henry. Beaucoup était ceux qui avait finis à l'infirmerie, ayant cherché à l'affronter elle, ou bien des élèves moins fort et surtout, seul fasse à eux. Ce qui, au vu du caractère de la brune, ne lui plu pas du tout. De nouveau, mais cette fois-ci, seule, elle accomplit sa propre justice. Ignorant les avertissements, se contentant seulement des remerciements de ses camarades de classe qui n'avaient su comme se défendre. On la vit donc rapidement comme étant une "brute rebelle", d'autant plus qu'avec ses mauvaises notes en toutes les matières, sauf le sport, cela accentuait cette mauvaise image qu'on avait d'elle. Son physique imposant et bien plus musclée que ceux de son âge ou même de son genre, elle fut rapidement craint. Bien plus des "terreurs" de l'établissement que ceux qui étaient simplement là pour étudier.
Sauf que bien entendu, Mamã ne savait contenir sa rage et surtout, sa force. Arriva ainsi, ce qui arriva ; alors qu'elle protégeait une jeune adolescente de brutes, elle ne contrôla pas sa force et envoya l'une d'elles directement à l'hôpital. La brune n'en fut pas énormément touchée, le plus important pour elle était d'avoir sauvée la jeune fille -qui d'ailleurs l'avait remercié rapidement, les larmes aux yeux-. Ce qui advenait de ces fichus brutes, elle s'en fichait éperdument. Et cela, même si elle risquait gros. Henry eut vent de cette histoire et arriva néanmoins à sortir sa fille adoptive de ce pétrin dans lequel elle s'était enfoncé ; elle aurait pu finir en maison de détention avec ses bêtises ! Heureusement que l'adolescent qui avait fini sur un lit d'hôpital n'était pas aussi blanc que neige ; on accepta le fait que Mamã ait seulement voulu aider une pauvre jeune fille en détresse. Celle-ci, d'ailleurs, vint remercier la brune personnellement, s'excusant des ennuis qu'elle avait failli causer à son aînée.
La brune n'en voulut, évidemment, pas à la jolie blonde ; c'était elle qui avait tenu à l'aider ! Et puis même, agir ainsi, cela lui semblais normal. De cette étrange rencontre, naquit un fort lien entre les deux femmes. Mamã appréciait sincèrement cette jeune adolescente, nommée Angeliqua. Elle l'a trouvait adorable et surtout, très gentille. Les deux se mirent ainsi à traîner un peu plus ensemble, marchant ensemble dans les couloirs de l'établissement scolaire. Cette soudaine relation entre deux personnes aussi différentes étonnèrent plus d'un élève. Et en même temps... Beaucoup se mirent à parier sur le futur de leur relation ! Car la brune l'ignorait, beaucoup de leurs camarades savaient qu'Angeliqua n'était ni hétéro', ni bi', mais bien homosexuelle. Surtout que son type de femme correspondait à merveille avec celle de Mamã ! Malheureusement, quand vint la fin de l'année définitive de la dresseuse de pokemon vol, aucun des deux ne c'étaient décidées à faire le premier pas ; elles restèrent simplement amies, sous le regard dégoûté de leurs camarades de classe dont certains avaient réellement souhaité que leur couple puisse un jour exister.
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Une fois toute sa scolarité terminée, la jeune femme se décida à rejoindre à la police, en l'honneur de sa mère. Elle possédait tous les critères requis et grâce au rang important que portait sa génitrice, avant de mourir, ainsi que celui d'Henry, la brune n'eut aucun mal à prouver qu'elle était faite pour ce travail. En plus de ses capacités physiques qui impressionnèrent certains de ses supérieurs, elle fut rapidement choisie et surtout, eut le plaisir d'enfin quitter la demeure "familiale" qu'elle avait partagé avec son tuteur. Les deux s'étaient entendus à merveille mais... Mamã restait heureuse de pouvoir enfin son indépendance. Elle put ainsi vivre de l'argent que lui avait laissé Anaë, en plus de celui qu'elle gagnait continuellement, en compagnie de ses quatre pokemons. Pharaon et Anat avaient d'ailleurs évolué, durant sa scolarité ; à force de se battre, ses deux pokemons s'étaient forcés à s'entraîner pour pouvoir intervenir si cela devenait trop grave. Ils finirent par évolué par jamais la brune n'eut besoin d'eux ! De toute manière, elle n'aurait jamais accepté leur aide. Étant bien trop fière, tout comme sa génitrice !
En bref, Mamã fut heureuse de sa nouvelle vie. Un travail de rêve, des amis à qui elle parlait quotidiennement, des pokemons qui l'aidaient dans toutes les tâches ménagères ou même durant ses entraînements... Et elle fut d'autant plus heureuse quand, ayant prouvé sa loyauté, sa force et son courage, on décida de la monter en grade, lui offrant ce pourquoi elle était venue : un exosquelette. Ses années d'entraînements, d'acharnements et enfin, elle y était arrivée... Quand bien même cette machine fut l'objet de la mort de sa génitrice, elle se retrouva fascinée par ses diverses capacités, fonctions et surtout, la possibilité qu'il offrait
à voler, comme un oiseau. Mais alors qu'on lui présentait la machine, la brune fut étonnée de voir son amie Angeliqua, en blouse, riant avec d'autres scientifiques, alors qu'elle semblait réparer quelques engins, dysfonctionnels.
« Angeliqua, que fais-tu ici ? », demanda la femme, non sans oublier l'exosquelette qui se trouvait juste à côté d'elle.
Angeliqua qui fut surprise de la venue soudaine de son amie, sursauta avant de se tourner rapidement vers la brune.
« Oh ! Ce n'est que toi... Ne me fais plus de frayeurs pareilles, Mamã ! », souffla t-elle avant de sourire à son amie.
« Et bien, eheh, je travaille ici ! J'ai enfin réussis à devenir ingénieure, tu as vu ça ?! Je te l'avais dit que ça serait facile pour moi, eheh ! »Mamã fut amusée de la réaction de son amie.
« Mais attend... Qu'est-ce que tu fiches ici, toi ? »« Je suis venue chercher mon exosquelette. Je devais dit que je réussirais à en avoir un pour moi. ~ »Alors qu'elle riait, la brune vit avec stupeur Angéliqua se jeter dans ses bras, la félicitant de sa montée en grade. Mamã se pinça légèrement les lèvres, les joues rosies, avant de caresser la tête de son amie. Bien qu'étant affreusement gênée, la policière appréciait cette sensation ; son amie contre elle, alors qu'elle lui caressait tendrement la tête. Cependant, elle déchanta rapidement quand elle vit que l'un de ses coéquipiers la regardait avec insistance, mimant des choses obscènes avec ses doigts. Elle se décida ainsi à repousser gentiment l'ingénieure, non sans continuer de sourire.
« Merci pour ton... câlin ? Mais je dois me dépêcher ; il faut à tout prix que je teste cet exosquelette, pour m'assurer qu'il fonctionne, tu comprends ? »La blonde hocha la tête avant de relâcher son amie, lui faisant un rapidement mouvement de la main pour la saluer et repartir pour réparer la machine sur laquelle elle était. Mamã la regarda un bref instant, avant de se tourner à son tour vers son exosquelette.
Il est temps pour moi de le piloter. En ton honneur, maman.La sensation du métal contre sa peau était assez... étrange. Bas dérangeante mais en tout cas, la brune allait devoir faire ne sorte que cette sensation ne la dérange pas de trop. Surtout en plein vol. L'image de sa mère, explosant au loin lui revint momentanément à l'esprit. Elle se secoua vivement la tête pour chasser cette atrocité de sa tête ; elle se devait d'être au mieux de sa forme, psychologiquement comme physique, pour conduire cet exosquelette. Sans problème, sans finir comme sa génitrice. Elle se devait de lui faire honneur, d'honoré sa mémoire. Alors qu'elle sortait lentement du hangar où se trouvait les dizaines de scientifiques, ne cessant de lui donnait des indications, des précautions... Des choses qu'elle connaissait depuis bien longtemps, par Henry. Après tout, il avait été le premier à savoir qu'elle souhaitait finir ce que sa mère avait commencé et avait ainsi décidé de la prévenir à l'avance. Prenant une grande inspiration, la brune suivit les ordres du scientifique en chef. Pour une fois, Mamã n'avait pas envie d'en faire qu'à sa tête ; sa vie en dépendait, après tout.
Tout se passa sans problème, la brune arriva à s'envoler sans problème, grâce à ses divers réacteurs et tout en suivant les indications des scientifiques, elle arriva à se stabiliser dans les airs. Se mouvant avec aisance dans les airs, elle fut heureuse de pouvoir ainsi accomplir le rêve de sa mère. Une main plaquée contre sa poitrine métallique, elle souffla.
« J'espère que de là où tu es, maman, tu me vois... »Elle usa de ses diverses armes sur des pokemons, sans les blesser gravement, et n'hésita cependant pas à s'acharner sur les mannequins qui apparaissaient devant, derrière elle et même sur ses flancs. En bref, elle arriva, avec aisance, à maîtriser l'exosquelette. Enfin elle pouvait fendre les cieux, en compagnie de ses pokemons, à combattre la vermine. Se posant au sol, elle fut accueillie par tous les scientifiques qui applaudirent l'exploit, la félicitant et proposant même une fête pour célébrer cette avancée technologique. Mamã fut réticente, n'appréciant pas réellement ce genre de chose, mais quand Angeliqua arriva, serrant une nouvelle fois son amie contre elle et qu'elle approuva cette idée, la brune ne put s'empêcher de faire de même. De toute manière, faire la fête n'allait pas lui faire de mal, pas vrai ?
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Et malgré la catastrophe que fut la fête, Mamã heureuse d'apprendre sa montée en grade, par ses supérieure. Au vu de ses compétences et de sa ténacité, de sa manœuvre presque parfaite de l'exosquelette, elle fut nommée chef adjoint des Services Secrets. Tout comme l'aurait souhaité sa mère... Mamã était heureuse d'avoir accomplit une telle chose, d'avoir enfin réalisé ce rêve qu'elle avait partagé avec sa génitrice, sans qu'elle n'eut la chance d'en profiter réellement. Une main plaquée sur sa poitrine, la brune jura une loyauté sans faille à son supérieure. Et c'était bien ce qu'elle comptait faire ; elle combattrait pour ses supérieures, pour Anaë. Elle exterminerait la vermine et ferait en sorte de faire régner cette justice, qu'elle adulait tant.
« Cette région a besoin d'un héros qui rende justice ; je me jure de l'être. »
- Résumé de son histoire !:
▬ Née dans une famille monoparentale avec pour seule famille, sa mère.
▬ Elle fait la rencontre, à l'école, de Joe qui deviendra bientôt son meilleur ami.
▬ Ensemble, ils accomplissent les quatre-cents coups envers leurs professeurs et leurs camarades de classe, ceux qui "embêtent" parfois méchamment les plus fragiles. Mamã tient à faire justice dans son école.
▬ Elle tente de faire des efforts scolaires pour sa mère, ayant été diagnostiquée dyslexique, elle tente de surmonter cette maladie. Cependant, elle n'y arrive pas, malgré ses efforts.
▬ En remarquant ses efforts, Anaë décide de lui offrir deux pokemons : un Furaignon et une Vostourno.
▬ Alors que sa mère se prépare à tester l'un des premiers exosquelettes, Mamã, ayant tenu à aller la voir accompagner de Joe, assiste, impuissante, à sa mort.
▬ Elle finit par se faire adopter par l'un des plus grands amis de sa mère : Henry Jones. Cependant, Mamã n'accepte pas une seule seconde de croire que celui-ci puisse avoir été important pour Anaë et s'enfuit. Elle est finalement retrouvée par le Tutankafer et l'Etouraptor de sa défunte mère. Elle comprend alors qu'elle n'est pas la seule à être touchée par sa mort.
▬ Elle finit par habiter avec Henry en Oniria.
▬ Elle passe de bonnes années scolaires, même si elle se fait connaître dans son établissement comme étant une véritable brute, accomplissant comme à Unys, sa propre justice. Sauf que cette fois-ci, elle l'accomplit parfois trop violemment ; elle emmènera l'un des garçons ayant cherché des ennuis à une jeune fille, à l'hôpital. Cependant, elle s'en sortira sans gros problème.
▬ Elle se liera d'amitié avec cette même jeune fille, malgré leur différence d'âge.
▬ Elle décide de rejoindre la police, en l'honneur de sa mère, et cherche ainsi à gravir le plus rapidement possible les échelons, pour ainsi avoir accès à un exosquelette. Plus précisément, celui que devait piloter Anaë.
▬ Elle finira par le piloter avec aisance, rendant ainsi honneur à sa mère.
▬ Joe vient sur Oniria et apprend que Mamã s'est liée d'amitié avec Angeliqua. Mamã apprend pour son homosexualité et surtout, sa déception amoureuse et l'aide à se reprendre en main.
▬ Devient chef adjoint des Services Secrets