Bienvenue sur le forum d'OveR ! Forum RPG basé sur l'univers de Pokémon qui se veut très permissif. Shiny, couleurs anormales, Fakemon... On peut jouer des Pokémon, des légendaires ou des humains !
Pokémon OveRevolution
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J'en pouvais plus de cette école à la con ! Tout, absolument TOUT ici avait le don de me casser les couilles, mais à un point ! J'te jure, c'est un miracle si je n'ai pas encore assassiné quelqu'un, parce qu'ils le mériteraient ces connards-là !
Putains d'élèves de merde qui peuvent pas se tenir. Nan, faut toujours qui y'ait une bagarre entre les classe, et qui c'est qui doit s'en charger ? C'est BIBI ! Heureusement que j'avais Akamu avec moi. La plupart du temps ça marchait à les faire fuir. Mais évidemment pas ce putain de coup-ci, sinon ça s'rait pas drôle tiens !
Cet enculé de Bleu Draco… Je vais le faire brûler dans le même Enfer que les personnes qui règlent leur sonnerie de portable en public ! Je comprends toujours pas comment il a fait pour me battre ! C'est juste de la putain d'chance ! Du moins, c'est que je pensais. Alors je l'ai défié à nouveau. Et pour quoi les petits n'enfants, ben POUR ME FAIRE BATTRE UNE DEUXIEME FOIS MORT DE RIRE !
V'là pas l'humiliation cosmique que j'ai subi ! C'est pas comme si yavait tous les Bleus et les Rouges qu'étaient venus assister au combat. Sans parler de mes 'collègues', qui non seulement trouvaient ça très fin de se foutre de ma gueule, mais aussi d'aller rapporter au dirlo adjoint comme quoi 'j'incitais les élèves à la violence et à la provocation'... Et à la 'débauche' tant que t'y es trou de la nouille ! Mais putain les connards quoi ! On pouvait dire de moi c'est clair, mais à côté de ces gigantissimes étrons, moi je ne suis qu'une petite crotte de nez !
Et v'là pas qu'on m'a convoqué. Je suis parti du bureau du dirlo avec un avertissement et ma paie diminuée. J'y crois pas ! Et en plus, il m'avait ordonné de surveiller les élèves collés en salle de permanence ! C'est… C'est juste trop. J'en avais plus qu'assez de toute façon. A quoi bon essayer d'arranger une dispute de gamin si c'est pour finir avec une menace de renvoi ? Yavait quand même dû se passer un truc pas net pour que j'en arrive à une telle extrémité. Bah ! De base ma vie n'était qu'une succession de truc pas nets.
Les gosses. Voilà pourquoi je les déteste, il me rappelle mon enfance… Putain ! … Peut-être que c'est ça que je devrais faire ? Démissionner, et essayer de trouver autre chose à un autre endroit… Oui, mais avec quel argent ? Putain, j'ai pas de sous ! C'est à peine si je peux bouffer des nouilles !Bon, faudrait aussi que je me calme sur le café. C'est peut-être ça qui me rend si 'exécrable' selon les autres ? … Raah ! Putain de réflexions philosophiques de merde, putain d'Institut et putain de marmots !
J'en commençais à avoir mal à la tête avec tous ces gros mots, c'est pour dire. Je décidai alors de souffler un grand coup, et de me calmer. Bon je savais que ça ne fonctionnerait pas, mais c'était déjà mieux que de laisser ma rage croître lentement. Alors je décidai de me replonger dans mes souvenirs. Peut-être que comme ça j'arriverai à noyer ma haine dans la dépression. Nan mais, choisir entre le cancer et le Sida… Je devais vraiment avoir touché le fond de la baignoire.
Tout étais tellement plus simple avant. Pas tous ces problèmes quand j'avais arrêté l'école. C'était la plus belle période de ma vie, avant l'accident et… Maman m'apprenait pleins de choses sur les combats Pokemons, alors pourquoi je n'ai pas continué dans cette voie ? Qu'est-ce que j'étais con quand même… Ou alors me rabattre sur la pâtisserie, comme Papa voulait. C'est sûr, c'était plutôt tranquille et tu gagnais correctement dans le cas du petit artisan. A l'heure qu'il est, je ne serai pas dans l'Enfer sur Terre, clochard, et détesté par l'Univers himself.
… Je crois que je commençais à avoir le mal du pays et la nostalgie. Une larme perla au coin de mon œil. Putain, j'étais vraiment tombé bas si je commençais même à chialer. Heureusement, il n'y avait personne dans le couloir, alors ça ne me dérangea pas d'en laisser couler davantage. Je m'adossai à un mur, le regard dans le vide, le temps que mon envie de vivre revienne. Parce que je t'avoue qu'à ce moment-là, mon vœu le plus cher était de me faire rouler sur la gueule par un TGV. J'avais vraiment honte de penser une chose pareil, faut pas croire.
Mes parents m'avaient toujours dit de ne jamais me laisser abattre, et surtout d'ignorer ceux qui tentaient de m'embêter. C'était valable à l'époque, contre les gamins à l'école et au collège, mais plus maintenant. J'étais déboussolé, je ne savais pas quoi faire. Me barrer et ne jamais revenir ? Essayer de me battre pour me faire encore plus mépriser ? Ou bien m'abaisser comme une sale merde pour qu'on me foute la paix ?!
J'avais laissé ma sacoche dans mon bureau, mais heureusement il me restait un stylo dans la poche de ma veste. Je le saisis et commençai à le mordre. Quand je me concentrais dessus, mes pensées noires s'envolaient peu à peu. Evidemment, le stress fit que je croquai le crayon tellement fort qu'il explosa littéralement. Outre la crise cardiaque qui me fit redescendre sur terre, j'étais à présent frustré de ne plus rien avoir à mastiquer. Avec un long soupir, je m'avançai en direction de la perm. Yavait plus qu'une chose à attendre de la vie à présent : Que vienne le lendemain. Comme on dit, 'Tomorrow is another day'.
La mort dans l'âme, j'ouvris la porte de la salle. Yavait heureusement peu de collés, génial. Ils me regardaient avec leurs yeux de poissons. Je tentais de garder mon calme, mais je savais que ma barrière mentale restait très instable après les événements de la journée. Alors ils n'auraient pas intérêt à foutre le bordel, sinon je ne répondrai plus de rien. Là, ça allait encore, mais je sentais qu'au moindre problème, je perdrai probablement contrôle.
Je m'installai au bureau. De toute façon, c'est pas comme si il allait se passer quelque chose normalement...
Sōkkā Rivamar
Surveillant
Messages : 132 Date d'inscription : 03/12/2016 Age : 193 Localisation : Nemossos
Il était environ dix-huit heures moins dix, les journées commençaient vraiment à se raccourcir et il faisait déjà bien sombre dehors. Aujourd’hui, je devais surveiller les élèves collés avec un collègue, « Jeremy Fitzgerald » l’un des seuls que je n’avais pour l’instant jamais vu, mais dont je savais déjà beaucoup de choses, pas forcément très reluisantes. Rien que le jour où je suis arrivé à l’Institut, lorsque le directeur adjoint m’a présenté aux autres et qu’il m’a dépeint le portrait des absents, il avait presque l’air content que celui-ci ne soit pas présent. Malgré ça, je restais intrigué, peut-être que lui se souviendrait de m’avoir déjà vu à l’Institut....
J’arrivai quelques minutes en avance dans le couloir, les toutes nouvelles portes coulissantes étaient ouvertes lors de l’étude pour que l’endroit reste calme. Effectivement, de temps à autre, les surveillants les plus consciencieux passaient voir et donnaient éventuellement un coup de main à un élève en difficulté, la plupart du temps des Rouge-Magicarpe. Je regardai rapidement, il n’y avait qu’une dizaine d’élèves dans chaque salle, vraisemblablement les plus sérieux en train de travailler. Je changeai la feuille de la perm A pour signifier que le temps de colle allait commencer et les surveillants de ce jour. Puis j’entrai dans celle-ci saluant les élèves présents, et je m’installai à l’un des bureaux réservés aux pions, près du fond de la salle. J’indiquai aux quelques élèves présents pour étudier qu’il y avait peu de monde en colle et qu’ils n’avaient qu’à juste migrer dans la perm B pour continuer leur travail.
Les premiers élèves collés arrivèrent et vinrent s’inscrire sur la liste d’appel. Certains, surtout des Bleu-Draco, avaient ricané, sans que je comprenne vraiment pourquoi, en lisant la feuille de l’entrée que j’avais ajouté, avant d’entrer dans la pièce. J’avais déjà surveillé quelques heures depuis mon arrivée, et je fus un peu surpris par la ponctualité des collés.
L’heure venait de commencer et ils étaient déjà tous là. Après avoir donné le travail supplémentaire de punition, et ayant fini le reste de mon travail, je sortis une grille de Takuzu pour m’occuper. Circus avait juste sorti sa tête et regardait ce que j’étais en train de faire. Quoique non, il avait plutôt l’air de surveiller les élèves.
Il était exactement dix-huit d’heure onze d’après l’horloge digitale au-dessus de la porte, et aucune trace de mon collègue… Puis je vis une ombre derrière l’opaque porte en verre qui coulissa quelques instants plus tard. Un homme à l’air nonchalant et empreint d’agacement s’avança, c’était forcément lui vu la réaction des élèves, mi-exaspérés puis mi-moqueurs. Il s’installa à côté de moi comme si je n’existais pas, je le regardais, un peu déconcerté par son attitude... ça promet.... Il sembla chercher du regard quelques choses sur le bureau, sans doute la feuille d’appel, je la pris et la lui tendis en le saluant, sans me présenter, toujours dans l’espoir qu’il me reconnaisse.
- Euh.... Salut ? Tiens, ils se sont tous déjà inscrit, j’ai signé, il ne manque plus que ta signature...
Akamatsu Kaede
Messages : 91 Date d'inscription : 05/12/2016 Localisation : Devant son piano
… Mais depuis quand je pouvais espérer que ma vie tourne normalement ? De l'aube de ma naissance à l'ombre de ma mort, je ne pourrai jamais être en paix. Les gens qui me connaissent, de près ou de loin, disent que j'exagère beaucoup sur ma condition ou alors que je me plains de manière intempestive. Je vois pas pourquoi ils disent ça de moi, que je sache j'avais PARFAITEMENT toutes les raisons du monde de me plaindre. Attends, c'est pas une vie ça.
Nan, à la place faudrait que je ferme ma gueule et que je m'écrase et que je laisse tout passer. J'arrive toujours pas à croire à quel point les moqueries d'une heure plus tôt m'avaient drôlement affecté. J'veux dire, depuis le temps je suis habitué à m'attirer les mauvais regards et les insultes. Mais là, c'est comme si j'étais retombé dans le passé. Dans mon enfance. C'est comme si j'étais à nouveau seul. A moins que je ne l'étais déjà aujourd'hui.
Peu importe, qui se souciait de ce que je pouvais ressentir de toute façon ? Tout le monde, absolument tous, ils me voient comme un connard de la pire espèce. Soit, c'est peut-être bien ce que je suis, et je l'assume. Même si c'est parfois compliqué. La Vie a tellement était pute avec moi, alors pourquoi je ne pourrais pas faire de même ?
Mon cerveau tournait à plein régime. Et je regrettais d'avoir cassé mon stylo dans le couloir. J'avais les nerfs à vif, et je savais que le moindre pitit… Truc pas cool allait me faire exploser. Je me repris cependant, il fallait que je fasse mon boulot de surveillance, sinon on allait encore me menacer de me congédier définitivement. Les gosses avaient l'air relativement calmes, même si j'avais perçu quelques gloussements et sourire en coin en me jetant un coup d'oeil discret. Soit, si ça les amusait ces petits bâtards là, je n'allais certainement pas casser leur délire, nooooooon.
A la place, je cherchai après la putain de feuille pour la perm. Mais rien à faire, je ne trouvais rien sur le bureau qui y correspondait. Je sentais que ça allait péter, quand soudainement quelqu'un me tendit ladite feuille. Et en plus, la personne était juste à côté de moi, et je ne l'avais même pas remarquée. Par réflexe, je m'écartai brusquement du bureau, renversant la chaise par la même occasion, complètement surpris et mort de trouille. Je vis du coin de l'oeil les élèves qui se retournaient précipitamment, tout en rigolant. Il m'avait fait peur ce con !
Oui, ce con. Car c'était un jeune homme, sweat à capuche et simple pantalon. Un Voltali dans sa poche me fixait bizarrement. Ben dit donc, j'étais tombé sur quelqu'un de bien… Mais est-ce que je l'avais déjà vu quelque part ? Bah peu importe, en fait je m'en contre-foutait totalement. C'est surtout que ce mec venait de me foutre une de ces chiasses, j'en aurai sauté au plafond. Il me regardait étrangement, moi aussi j'avais dû le surprendre, le pauvre…
Qu'est-ce qui m'arrivait ?! Pourquoi je me sentais désolé pour ce qui venait de se passer ? Ca devrait être à lui d'être désolé, c'est de sa faute à la base ! Mais non, j'avais une petite pointe de regret qui s'installait dans mon esprit… Oh et pis fuck it, je n'en avais plus rien à faire de ce que je ressentais. De toute façon, c'est toujours de ma faute, et c'était déjà une journée horrible bien avant cette rencontre. Pas étonnant que toute ma classe et ma beaufitude se soient barrées.
Je sentis mes yeux me picoter une nouvelle fois, mais je ne pouvais pas laisser ça arriver de nouveau. J'étais fatigué, je ne voulais plus jouer au plus connard à présent. Tout ce que je voulais, c'était qu'on me laisse tranquille. Je m'apprêtai à ramasser la chaise à terre, mais l'inconnu me devança en la réinstallant correctement au bureau. J'étais un peu perdu, encore plus quand je rencontrai ses yeux inquiets, mais bienveillants. Je savais pas trop comment réagir. En plus, je ne me rappelais même plus de ce qu'il m'avait dit il y à trente secondes à peine.
Voyant ma détresse, le jeune homme désigna la feuille d'appel avec un air compatissant. Mon cerveau fit 'TIC !', et je me rendit compte à quel point j'étais stupide. Je me rassis prestement et empoignai le premier crayon qui me passa sous la main. Après avoir signé, je me rendis compte que j'avais tremblé comme un malade et que ça ne ressemblait pas à grand-chose, great. Bah, j'en avais plus rien à faire à ce stade là, c'est clair.
Je me retournai en direction de l'autre surveillant, j'imagine. Quelques secondes de silence passèrent avant que je me décide à parler. Je n'étais plus un bâtard, odieux, beauf et égoïste quand je m'adressai à ce compagnon du jour. Non, j'étais tout simplement reconnaissant ce coup-ci, même si j'avais une manière très étrange de le montrer, je sais.
« … Pardon d'avoir réagi comme ça… Et merci pour l'aide et la feuille. Mais euh, tu es qui déjà ? »
Franchement, pour que je dise un truc aussi débile et niais, fallait vraiment que ce jour soit particulièrement à chier...
Sōkkā Rivamar
Surveillant
Messages : 132 Date d'inscription : 03/12/2016 Age : 193 Localisation : Nemossos
Ma présentation avait eu l’effet d’un électrochoc, mon collègue surveillant n’avait donc réellement nullement fait attention à moi, et l’effet de surprise l’avait totalement déstabilisé. D’un bond, il avait reculé, projetant la chaise au sol devant la mine hilare des collés. Je sentais que Circus le regardait avec incompréhension, sans doute prisonnier de ses songes, le gris resta figé quelques instants, j’en profitai alors pour me lever et récupérer la chaise. En croisant son regard, je vis qu’il était totalement hagard et déboussolé, je pointai alors la feuille d’appel que je venais de poser sur son bureau, tout en gardant l’air compatissant.
Après qu’il eut rempli la feuille avec ce qui ressemblait plus à un gribouillis de médecin qu’à une signature, un petit blanc s’installa, sous les rires étouffés des élèves, qu’il vint vite combler. Dommage… Il n’avait visiblement pas l’air de savoir qui j’étais vu son air toujours un peu perdu et sa question.
- Il n’y a pas de quoi, tant qu’il n’y a pas de mal, j’ai bien vu que t’étais dans tes pensées j’aurais pu avoir plus de tact. Je suis Sōkkā, Sōkkā Rivamar, le nouveau surveillant. C’est Jérémy toi, c’est ça ?
Alors que je finissais de parler, j’entendais dans la salle quelques chuchotements suivis de rires à peine dissimulés. Les collés n’en manquaient généralement pas une pour se dissiper comme me l’avait expliqué la première collègue avec qui j’avais surveillé. Depuis mon arrivée, même récente, j’étais plutôt vu comme le pion cool, mais avec qui il ne fallait pas transgresser les règles. Je n’étais pas du genre à passer des heures à les sermonner pour rien, ils étaient pour moi en âge d’apprendre à se remettre par eux-mêmes en question, qui avaient juste besoin de quelques mise au point à l'occasion. Je ne cache pas que ce statut était sans doute influencé par le talent de Circus pour faire se faire remarquer et par mon attitude relativement posé en toute circonstance. Il suffisait donc pour l’instant de simplement leur rappeler qui étaient les surveillants et qui étaient les élèves.
- Oh ça vous la ferme, je crois que vous êtes là pour bosser.
Sans justifier vraiment ce « la ferme », je pense qu’il n’avait pas grand-chose de choquant, j’avais déjà attendu bien pire de la part de quelques profs et autres personnelles, notamment de la part des cuisiniers. En outre, cela ne faisait que confirmer mon image, à la fois sympa, mais qu’il ne faut pas emmerder avec des conneries.
Après s’être réinstallé à nos bureaux respectifs et alors que j’avais repris mon Takuzu, je proposai à mon nouveau collègue d’aller manger un bout ensemble à la fin de la colle. Malgré ce qu’on m’avait dit sur lui, je n’aimais pas vraiment juger les gens sans les connaitre, de plus, Tomoe m’avait indiqué un peu plus tôt qu’il ne pourrait pas manger avec moi, car il s’était fait un nouvel ami et j’en étais ravi pour lui.
Akamatsu Kaede
Messages : 91 Date d'inscription : 05/12/2016 Localisation : Devant son piano
Je pouvais encore entendre ces petits cons se fendre la gueule, et qu'est-ce que ça me faisait rager ! Heureusement que j'étais occupé à converser avec l'autre surveillant, sinon je crois que je me serai lever pour en trucider un ou deux. Bien sûr, cela ne faisait pas partie de mon travail, c'était donc interdit. Dommage, je suis sûr qu'ils n'auraient pas manqué à beaucoup de monde de toute façon, les Bleu-Draco surtout. Ces prétentieux de première, au moins ils pouvaient se la péter alors qu'ils n'étaient qu'adolescent. Moi je n'avais pas eu cette chance. Je n'en ai jamais eu, et encore moins aujourd'hui. Il ne manquait plus que l'annonce de mon renvoi et cela aurait été la cerise sur le gâteau.
Je savais ma situation précaire. Je sais qu'il ne faut pas que je me fasse remarquer à nouveaux aujourd'hui. Mais on dirait que ces foutus élèves le faisaient exprès rhaaa ! Bon, calme, ça va aller. Je respire un bon coup, de toute façon je n'ai que ça pour me calmer les nerfs maintenant que j'ai pété mon stylo. Après quelques secondes je reprenais mes esprits, un peu plus détendu. Je n'aurais qu'à me concentrer sur mon collègue et oublier toute cette histoire. Oui, les moqueries et les rires.
Justement, le jeune homme se présenta du nom de Sōkkā Rivamar. Ma première pensée fut de constater que c'était étrange, mais plutôt cool. En plus, je ne savais pas pourquoi mais ça sonnait familier. J'avais déjà entendu ce nom quelque part, mais par contre cette tête ne me disais rien du tout. Je n'ai jamais eu une mémoire visuelle très développée, mais ce n'est pas ça qui va me boucher le trou du cul. Nan en fait j'en avais vraiment rien à foutre.
Sōkkā s'était montré gentil et serviable avec moi, alors qu'on ne se connaissait même pas. Si j'avais été dans mon état normal, c'est sûr à deux-mille pourcents que moi, je l'aurais envoyé chier. D'ailleurs, il devait peut-être me connaître de nom, vu à quel point j'étais célèbre dans cette école de merde. Soit on m'évitait comme la peste, soit on m'insulter sans se gêner. Comment voulez-vous que je sois raisonnable quand on me traite comme une merde ?!
Oulà, je me sentis déjà repartir. Il fallait que je me calme, que je respire. Je devais vraiment avoir l'air d'un trisomique comme ça, mais pas grave.
Le surveillant demanda ensuite confirmation de mon nom. Jeremy, c'est exactement ça. Le seul et l'unique, détesté par tous les êtres vivants de cette planète. Dans ma soi-disant 'liste interminable des défauts', une chose que l'on me reproche quatre fois sur trois c'est que j'arrête pas d'exagérer et de me plaindre. Mais en même temps t'as pas vu ma situation ? C'est pas de ma faute si je suis aussi exécrable ! Vous avez qu'à demander aux pauvres cons qui gloussent à cinq mètres de nous. C'est bien la faute de pareilles personnes, si j'ai eu une enfance horrible…
Mon Dieu, je ne sais même pas pourquoi je repense à ça maintenant. Ce ne sont que de souvenirs douloureux qui n'ont rien à faire là, j'ai déjà assez d'ennuis ainsi. Inutile d'en rajouter avec le passé.
Néanmoins, je ne pus m'empêcher de mordre ma lèvre inférieure. Je n'avais nullement envie de décliner mon identité si détestée. Mais je préférais encore jouer la carte de la franchise avec ma nouvelle connaissance. Certaines personnes considéraient ceci comme étant une qualité. Je faisais partie de ce groupe, peut-être parce que j'en étais moi-même un adepte. Il s'agissait très certainement de ma seule qualité, controversée qui plus est. Peut-être que Sōkkā apprécierait, ou en profiterait justement pour me cracher du venin comme tout ceux qui me connaissent. Il n'y avait qu'un seul moyen de le savoir.
« … C'est ça, Jeremy Fitzgerald. Autrement surnommé 'Le connard', 'Le crétin, 'La larve' et j'en passe. Tu peux m'appeler comme tu le sens, ça m'est égal. »
Si cette dernière phrase devait sembler humoristique, avec mon ton de dépressif on avait l'impression que je lui faisais déjà un reproche avant même qu'il ne me réponde. Le cynisme n'était pas bon pour le contact social. Je m'empressai d'ajouter un sourire bancal, mais un sourire tout de même. Je n'avais pas voulu paraître aussi froid, j'imagine que mon humeur du moment joua sans même que je ne m'en rende compte.
Mais maintenant que je venais de répondre à sa question, je n'avais de nouveau plus rien à dire. On allait tout de même pas parler de la pluie et du beau temps quand même ! La seule chose qui me venait à l'esprit, c'était ce que je tentais vainement depuis plusieurs heures d'effacer. Et il était hors-de-question que je me confie à quelqu'un que je connaissais depuis quinze minutes à peine, même si il avait l'air sympa.
Soudainement, les ricanements dans la salle s'intensifièrent sans aucune raison apparente. Mon regard dériva un instants sur les collés, avant de revenir sur Sōkkā lorsqu'il prit la parole. Le surveillant les réprimanda avec l'aide d'un 'La ferme' plutôt convaincant. Si ça avait été moi, il y aurait eu plus qu'un simple 'La ferme'. Mais même si je n'avais rien dit, je sentais ma main crispée se serrant doucement. Ma patience était de nouveau poussée à dure épreuve, mais je ne devais pas lâcher.
L'intervention de mon collègue eut un effet retentissant. Les rires s'arrêtèrent pour des murmures méfiants avec des coup d'oeil en coin. Cela leur apprendrait à ces petits cons. J'étais reconnaissant envers Sōkkā d'avoir pris ma place. A vrai dire je ne sais pas si j'aurais été capable de leur gueuler dessus sans en tuer un. Malheureusement, je n'arrivais pas à former la phrase dans ma tête, les mots sonnaient faux et je ne savais même pas quoi dire ! Alors je décidai de garder le silence, un silence de remerciement tout de même. Je n'étais décidément pas taillé pour exprimer des sentiments joyeux.
Rivamar me demanda ensuite si je voulais l'accompagner pour sortir à la fin de la colle. C'était plutôt tentant comme idée, en plus ça aurait le mérite de me changer l'esprit. Mais de une, je doutais d'avoir assez d'argent, surtout que je me suis fait sucrer une partie de ma paie ce mois-ci. Deuxièmement, et c'était ça le plus important à mes yeux, c'était le fait que ça allait entacher ma réputation d'associable ultime. Oui c'est un peu égoïste, mais j'y tenais. C'était ce qui faisait mon identité, que j'étais reconnu partout. Et même si ce que je renvoyais était une image très négative, au moins on me regardait, on m'observait. J'ai toujours aimé être au centre de l'attention. Qui plus est, je n'avais qu'à ignorer ces regards méprisants, et le tour était joué !
Alors oui, ce n'était pas très reluisant, je ne faisais pas très envie avec cet état d'esprit. Personne ne voulait m'accepter en tant qu'ami, et c'était réciproque. Si c'était pour se faire poignarder dans le dos comme l'avait fait David, je préférais encore le voir de face et l'affronter. Si Sōkkā semblait un bon gars, je pense qu'il était encore trop tôt pour sympathiser. Et puis, je ne voulais pas me l'avouer, mais j'avais un peu peur de ce que les autres allaient penser du surveillant s'il traînait avec moi. Bien sûr, on allait juste manger un morceau, c'était pas comme si on était les meilleurs potes du monde. Mais les gens ont vite tendance à juger au premier coup d'oeil, et je sais ce qu'il pense de moi. Mon ego m'interdisait d'accepter que j'allais sûrement apporter des ennuis à Sōkkā à cause de ma beau gossitude. En réalité, je n'avais plus rien de classe. J'étais tout simplement misérable, et j'avais peur de ce que pouvait penser mon collègue à ce propos. Oui, ce que j'ai longtemps prétendu n'en avoir rien à faire, c'est ce qui me foutait le plus la trouille à ce moment-là. J'étais tombé bien bas.
Tandis que j'allais refuser sa gentille invitation, je sentis soudainement un choc à l'arrière de mon crâne, suivit des ricanements comme on pouvait les entendre il y a même pas quelques minutes. Le bureau des surveillants était placé au fond de la salle et les élèves étaient dos à celui-ci. Du coup j'en avais profité pour me tourner vers mon interlocuteur, ce qui faisait que j'étais presque de trois-quart par rapport à la porte. C'est donc non sans surprise mais colère que je vis une boule de papier rouler à mes pieds. C'était le projectile qui m'avait heurté, et les élèves avaient l'air plutôt fier de leur coup. Je me tourna doucement en direction du lanceur, un Bleu-Draco qui s'était levé et me pointait à présent du doigt en se fendant la poire.
Je vis du coin de l'oeil Sōkkā qui tentait de me retenir, mais trop tard. J'étais déjà sur mes pieds, furibond comme je ne l'ai jamais été auparavant. Il ne me fallut guère trois secondes pour rejoindre le sale garnement avant de l'empoigner violemment par le col de sa tunique. Heureusement, il ne s'agissait pas là de quelqu'un vraiment baraqué, je pus donc le soulever assez aisément. Son regard se mua en peur alors qu'il décolla de quelques centimètres. J'avais pas mal de choses à lui dire à celui-là.
« Alors toi, tu sais pas dans quoi tu viens de t'embarquer. Tu crois que tu peux me balancer ta merde sans que je ne réagisse ensuite ? Mais mon petit bâtard, tu sais ce que ça peut te coûter de te payer ma tête ? Tu sais réellement qui je suis ? Les connards dans ton genre, je n'hésite pas à leur mettre une raclée. Et sache que ce n'est pas le règlement de l'Institut qui va m'empêcher de te coller une bonne dans ta tronche de cake. Si je dois être viré, ça m'arrangera. Mais pas avant que je t'envoie à l'hôpital. Alors n'essaye même plus de recommencer rien qu'une seule fois, ou sinon tu vas le regretter cher. Tu ne sais pas de quoi je suis capable, et les petits merdeux dans ton genre je les matte en quatre seconde à peine. »
Etrangement, je n'avais pas crié de toute ma tirade. A la place, mon ton était extrêmement grave, vraiment menaçant. J'arrivais à garder un certain self-contrôle, mais je pouvais voir que mes paroles avaient eut leur petit effet. Le merdeux hocha vite la tête, probablement mort de peur. Je ne perdis pas une seconde de plus avec lui. Mon visage haineux en avait assez de voir sa tête de pucelle effarée. Le relâchant sans douceur, limite l'envoyant bouler, je me dirigea rapidement vers la sortie sans un regard en arrière. Je fis alors une dizaine de pas dans le couloir avant de me stopper brusquement. C'est là que j'explosai.
Je poussai subitement un hurlement tout droit sorti des Enfers. Tout l'établissement avait dû l'entendre, mais je n'en avais strictement rien à foutre. Ma main droite forma un poing qui fonça avec fulgurance sur le mur le plus proche. La très violente collision me fit crier de nouveau, moins fort tout de même, mais cette fois-ci de douleur. Bien que le premier l'était aussi, celle-ci était réelle, et non dans ma tête. C'est ce qui me permis de reprendre mes esprits peu après.
Pantelant et blessé, je m'adossai à la surface verticale que je venais tout juste de frapper. Mes doigts me faisaient un mal de chien et je commençai à contracter une sévère migraine. Quelle ne fut pas mon horreur lorsque je sentis un liquide dévaler librement sur ma joue. Maintenant je m'en rendais compte, mes yeux me piquaient atrocement et des sanglots montaient déjà dans ma gorge. J'avais craqué. C'était inadmissible, impensable, impossible pour quelqu'un tel que moi, aussi méchant que moi J'eus soudainement cette illumination, celle de voir à quel point je n'étais en réalité qu'une véritable putain peau de vache de merde. Il a fallu que je sois réduit à cela pour le réaliser. Il a fallu que je craque, autant sur le plan psychologique que physique.
Sans vraiment savoir pourquoi je me mis à penser à mes parents. Je devais leur faire tellement honte à cet instant, spécialement Papa. Ils mériteraient un fils au moins mille fois mieux que moi. Je n'ai jamais rien fait de bien dans ma vie, je ne leur ai rien apporté de joyeux ni de chaleureux. J'ai même tué mon père ! …
Les larmes coulaient de plus en plus tandis que je me laissais glisser à terre. Heureusement qu'il n'y avait personne dans le couloir. En fait, je n'en savais rien, je n'étais même plus conscient de mon entourage, juste le contact avec le sol et le mur, ainsi que les souffrances de ma main et de mon coeur qui persistaient. Je n'avais même plus la force de réfléchir, seulement de pleurer. Je laissai libre court à toute ma peine, enfin.
Un long moment passa avant que je ne me reprenne en main. J'essuyai les larmes d'un revers du bras gauche, puis je releva la tête. Seulement pour rencontrer une paire de yeux que je connaissais à présent.
Sōkkā Rivamar
Surveillant
Messages : 132 Date d'inscription : 03/12/2016 Age : 193 Localisation : Nemossos
Après avoir enfin eu le courage de demander à mon nouveau collègue s’il acceptait de partager un dîner avec moi, je remarquai que je n’avais pas vu l’heure passer et qu’il était de dix-neuf heures moins le quart. Les élèves les plus coriaces allaient sans doute commencer à s’agiter. Jeremy semblait hésitant, peut-être essayait-il de se rappeler s’il avait quelques choses de prévu ou bien de trouver une façon de décliner poliment l’offre. Il n’en fallut pas plus pour réveiller les collés qui s’étaient pourtant bien calmés.
Je crois que Jeremy, aux prises avec ses réflexions intérieures, ne remarqua pas les murmures des jeunes qui devaient se moquer de la position qu’il avait prise. Alors que j’allais m’exprimer pour les calmer, l’un d’eux, un Bleu-Draco dont j’ai mangé le nom, froissa une feuille de papier et la lança en direction de mon collègue gris. Il resta figé quelques instants, mais avant que j’aie pu faire quoi que ce soit, Jeremy se jeta vers lui, tendant de le retenir, en vain, je sentis que le regard de Circus était en train de le transpercer.
Jeremy décolla le gamin du sol, et d’un ton effroyablement calme et froid, il s’expliqua avec lui. Il n’allait sans doute pas demandé son reste avant un moment. Après avoir fini, sans aucun regard pour ce qui l’entourait, sans doute en train de prendre conscience de son geste, il laissa tomber le Bleu-Draco sur sa chaise et fonça vers la sortie. Intérieurement, je ne savais plus trop quoi penser. Vu le motif de la colle du gamin de l’insolence dont il était coutumier comme j’avais pu le remarquer, je n’étais pas sûr de savoir s’il ne l’avait pas volé ou non.
Bien sûr, je ne suis pour la violence, au contraire même. Et je ne suis pas dupe, je sais très bien que cela ne résout rien. Mais je suppose que même si la théorie voudrait que l’on reste calme en toutes circonstances et qu’on garde toujours le contrôle en pareille situation. La pratique est parfois différente. Oui, ce doit être ça, ce n’est, ni bien, ni mal, c’est ce qu’on fait une fois que c’est arrivé qui importe. Et visiblement, même si Jeremy avait eu l’air on ne peut plus sérieux, il n’avait fait que bousculer un peu cet élève, sans pour autant le violenter de manière irréparable, et maintenant il partait, car il avait bel et bien une conscience.
Soudain, alors qu’un silence c’était emparer de la pièce suite à l’altercation, un cri tonitruent s’empara de la pièce, et sans doute de tout l’Institut, suivis à peine un instant plus tard par un fracas rauque et un cri de douleur.
- Putain, mais t’as vu sérieux Sōkkā ce type, c’est qu’un gros connard de barge ! Je t’ai rendu service allé manger avec lui, c’est la mort assurée, jacta le Bleu-Draco agressé en rigolant nerversement.
Calmement sans prêter attention à ce que venait de dire le Bleu-Draco, je sorti. Puis en indiquant aux gens qui arrivaient dans le couloir que j’allais m’en occuper, je murmurai quelque mot à Circus, qui bondit hors de sa poche pour se rapprocher de Jeremy. Celui-ci était adossé au mur visiblement en train de sangloter en silence. J’avais pris le temps de regarder l’heure, il restait neuf minutes pour la colle, mais après ce qui venait de se passer, je pense qu’on pouvait dire qu’elle était terminée. Rentrant à nouveau, à moitié dans la pièce, j’indiquai calmement :
- Aller dégager maintenant, le spectacle est fini. Quand vous sortirez, n’aller pas à gauche, sortez tout droit ou à droite si vous ne voulez pas avoir affaire à Circus ou à moi. Bon appétit et j’espère ne pas vous revoir ici de ci-tôt.
Comme j’obstruai à moitié la porte, les élèves passaient au compte-goutte, lorsque ce fut au tour du Bleu-Draco de l’altercation. Je l’empoignai par le bras pour qu’il reste à l’intérieur juste à côté de moi.
- Je crois qu’on a deux mots à se dire, toi et moi, murmurai-je à son oreille.
Une fois tous les élèves sortis, je le regardai dans les yeux et le plaquai en douceur contre le mur.
- On sait tous les deux toi et moi que ce qu’il a fait, s’était trop, et plutôt déplacé. Pour autant, cela n’excuse en rien l’insolence dont tu fais preuve envers toutes les formes d'autorités, que ce soit pour ce qui s’est passé là, ce qui t’a amené à être collé aujourd’hui ou tous les autres jours. C’est clair ?
- Mais ce type, c’est un mala…
- Eh, je ne parle pas de lui, mais de toi. Alors tu vas ravaler, ta fierté, et ta connerie, et lui faire une lettre d’excuse et à partir d’aujourd’hui, à chaque fois que tu choperas une heure de colle, je te préviens que tu m’auras sur ton dos. Ok ? C’est clair ? - ... - Réponds. - Oui, c’est bon, répondit-il en un soupir. - Tu me la donnes demain sans faute, ta lettre d’excuse. Aller, tu peux y aller, dis-je en le laissant partir.
Je le suivis, il ne broncha pas, et ne regarda même pas vers Jeremy. Je vis Circus, couché en boule à côté de ce dernier. Je m’approchai, puis, m’adossa au mur en face de lui. Quelques minutes plus tard, il releva la tête vers moi. Mes yeux bleus dans ses yeux marrons, je lui souris, ne sachant pas vraiment comment dire, je préférai de loin faire comme si de rien était. Je lui tendis juste ma main gauche pour l’aider à se relever.
- Aller viens, je t’invite, on va manger dans le restau du centre commercial d’Arc-en-Polis, pour se remettre et faire connaissance. Je ne te promets pas de réussir, mais je pourrais peut-être même d’aider à être un peu moins un connard. Lui dis-je en continuant de sourire.
J’espérai aussi, qu’il allait comprendre le second degré et qu’il n’allait pas m’envoyer bouler moi aussi. Une fois qu’il fut relevé, et que je crus voir qu’il allait enfin me répondre, Circus sauta soudainement sur mon épaule, pour reprendre sa place et se coller à moi.
RP ABANDONNE : LA CROÛTE EST DCD, AVEC SON POING DANS UN MUR, JE CROIS
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