Pour raconter une histoire, il est parfois bon de se centrer sur un autre vecteur que le principal intéressé. Car tout ce qu’y a forgé, de son caractère à sa condition physique en passant à ses ambitions et son amour des pokemons. C’est son père.

Ce paternel, c’est Dejan Tem, était un fougueux dresseur dans sa jeunesse. Il eut parcourir la région d’Unys avec son compagnon Vipelierre. Avec le temps il s’était trouvé une compagne, plus âgé de quelques années appartenant à une néo team essayant de se former mais finalement avorté. Malgré une avancé rapide et sans encombre jusqu’au maitre de Ligue, il échoua. Abattu et démoralisé, il s’installa quelques mois à une résidence secondaire que sa future femme y possédait. Cette dernière profitant d’une nuit torride (oui les deux copulaient comme des lapins) pour refuser son offre et lui annoncer la grande nouvelle. Elle attendait un enfant. Ce fut le choc pour Dejan, à peine arrivant à ses 18 ans. Mais cette nouvelle remotiva le jeune homme et décida de partir pour Kalos… Malheureusement l’histoire se répéta… Il ne l’emporta toujours pas. Mais leur fille était née durant le voyage. Elle avait 3 mois quand il arriva aux portes de la ligue. L’ennui c’est que le jeune père ne savait plus quoi faire. Il voulait faire ou avoir une chose qu’y rendrait sa fille fière de lui. C’est alors. Que de manière assez soudaine, voire même agressive, qu’un individu lui tomba dessus pour l’affronter. Il remporta la victoire sur son agresseur. Qu’y se révéla comme étant un recruteur de la FICPL (Fédération Interrégional Législatif des Combats de Pokemon), un genre de bureau visant à repérer et engagé des champions potentiel, leur trouvé des remplaçants en cas d’absence soudain et aussi et surtout à établir des règles spécifique pour les arènes et ligue, des règlements ayant mené à la légalisation des combats triple ou aérien par exemple. Ses performances au combat et son lien avec ses pokemons semblaient s’être fait remarqué à travers les deux régions qu’il avait traversé. Il lui était alors proposé de devenir l’un des "experts de combat", sorte d’élite passant ses jours sur le terrain pour vérifier le bon déroulement des règles et d’aide au recruteur pour les champions et parfois en tant qu’aide aux forces régionales quand un problème s’annonce plus grave. Cependant il lui fallait encore régler une sorte de rite, d’épreuve pour être recruter. Trouver, affronter et triompher de 5 experts de combat au préalable choisi par l’agence. Il avait un an pour cela à travers toutes les régions, de Fiore à Oblivia en passant par la sauvage région de Rhodes et même les îles d’Alola. Mais pas seulement. Sur ces 5, il devait gagner au moins contre 3 parmi les 5… Ce qu’il réussit à faire avec belle et bien trois victoires et deux défaites.


Julia avec tout cela grandi dans ses premières années en enchaînant les voyages, suivant son père à travers son voyage en compagnie de sa mère. C’était des moments joyeux, des moments heureux qu’elle parcouru en famille dans l’insouciance de l’enfance. Mais il arriva bien un jour où la petite devint grande et où la balader devenait bien moins aisé qu’au départ. C’est alors à ses 5 ans que d’un accord à un accord les parents décidèrent qu’il faudrait mieux se poser quelque part pour laisser la fille grandir et laisser son père faire son travail. La petite ne semblait pas comprendre. Par la suite, de simples retours mensuels (quand ce n’était pas annulé à cause d’un prolongement) il pouvait alors arriver des mois avant que l’expert de combat ne revienne à la maison les voir. Et malgré cela, il leur fallait parfois déménager, suivre leur père prenant un poste prolongé dans une région. Quitter des amis de classe, des proches, des professeurs, le tout sans réellement plus voir son père devenait difficile pour la petite. Qu’y alors défoulait son stress, d’abord dans des réactions violentes en classe envers ses camarades ou professeurs puis par divers activités que ce soit ludique ou artistique ou sportive. Un jour alors qu’elle fut mise en colle. On lui demanda "Mais que dirait ton père". Elle répondit, dans le plus grand froids et le plus grand calme.

"Je n’en ai plus…"

C’était bien une chose qu’y fit mûrir Julia. Car non content de n’être qu’un bagage qu’y se faisait balader à gauche à droite, elle transportait avec elle beaucoup d’attente, d’espoir en tant que fille d’un expert de combat. Elle supportait plus depuis longtemps de n’être que "La fille de Dejan Tem", elle voulait depuis longtemps devenir quelqu’un et ce d’elle-même. C’est alors, vers ses 16 ans, profitant d’un des rares retours de Dejan à la maison, que sa mère lui parla de ses craintes et de son ressenti pour sa fille. Le pauvre homme s’en pinçait les lèvres de regret. La situation étant aussi dure à vivre pour lui, que pour elle et leur fille. Il fallait trouver une solution pour Julia. Un endroit où elle pourrait vivre d’elle-même et faire ses propres expériences. Par chance, un collègue avait parlé à l’expert d’un certain institut Dreams dans la région d’Oniria. Dans le mois, de grâce à son statut et de son nom, il put trouver une place d’inscription pour les sélections de l’académie. Sa mère se chargea de lui annoncer, son père devenant de plus en plus craintif à se présenter à elle cause de son ressenti pour lui. Lors des examens, elle passa alors pour la rentrée en Jaune Raichu. Avec une petite mention de commentaire comme souvent. "Irréprochable sur le dressage, pourrait passer Bleu Draco avec plus de motivation aux études et de discipline" Cela semblait insuffisant à en entendre parler les examinateurs, les attentes sur elle étant les mêmes qu’à l’école, mais Julia s’en moquait royalement. Elle avait enfin accompli quelque chose d’elle-même, en tant que Julia Tem et non en tant que "fille de l’expert de combat Tem"

3 ans après, Julia avait eu un net progrès, malgré un gros problème encore avec l’autorité et l’autodiscipline, des lacunes avaient été comblé ou travaillé. Pour elle, accompagné de sa petite équipe, il était temps de partir. On essayait de l’en convaincre que c’était trop tôt, qu’elle avait les moyens de faire encore mieux. Voilà ce qu’elle en répondit à son professeur de module.

"Ma mère… Et l’autre… M’ont toujours dit que ce qu’y me forgera le mieux mes armes, c’est partir sur mon propre chemin, je veux défier les arènes et la ligue d’Oniria. Prouver qui je suis et réussir quelque chose de moi-même."

Il ne pouvait plus tellement la retenir. Mais fallait quand même lui rappeler qu’elle n’avait pas besoin de quitter l’institut pour faire son parcours pour autant. Elle serait partie dans sa précipitation autrement, la mettant un gros malaise d’avoir voulu y aller sans réfléchir. Au final elle apprécia la remarque, ne voulant pas laisser l’académie de côté, assez cool et s’étant fait quelques amis. Simplement elle profiterait plus de ses heures de perm pour s’entrainer et évitant certains cours qu’elle ne se sent pas capital de suivre. Elle s’était donné pour but de réussir, pour se prouver à elle-même, à son père, ses professeurs, tout le monde en somme, qu’elle était capable de quelque chose >